Genève, Suisse – Greenpeace appelle à l’action pour augmenter la protection des terres et des mers d’au moins 30% d’ici 2030, incluant un financement et une mise en œuvre clairs, la reconnaissance et le renforcement des droits des peuples autochtones et des communautés locales, alors que les délégué·es se réunissent à l’occasion d’une réunion préalable à la COP15 de la Convention sur la diversité biologique (CDB) qui se tiendra cette année à Kunming, en Chine. 

C’est la première réunion de la CDB depuis le plus récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui a souligné le rôle essentiel de la biodiversité dans la lutte contre les changements climatiques. Au même moment, les gouvernements sont en train de négocier un nouveau traité mondial sur les océans à New York. Ensemble, ces réunions sont des occasions cruciales pour mettre un terme à la perte de biodiversité mondiale.

Salomé Sané, chargée de campagne Nature & Alimentation pour Greenpeace Canada, a déclaré: 

« Le déclin de la biodiversité, les dérèglements climatiques et la santé humaine sont intrinsèquement liés. Nous dépendons des écosystèmes de la Terre pour notre subsistance, et pourtant, nous assistons à la destruction de la Nature à un rythme sans précédent au niveau mondial. Nous devons prendre des mesures audacieuses pour inverser cette tendance et protéger la biodiversité, non seulement pour renforcer notre résilience face aux changements climatiques et aux futures épidémies, mais aussi pour repenser notre relation avec la Nature. En tant que dernière escale technique avant la COP15, les sessions de Genève ont une grande importance, car elles vont préparer les discussions et projets de décisions qui seront abordés lors des derniers cycles de négociations à Kunming. Le Canada doit proposer des objectifs ambitieux et mesurables pour la protection de la biodiversité, tout en s’assurant que les voix des Peuples Autochtones et des communautés locales soient au cœur des discussions et du processus décisionnel. »

Le 28 février, le GIEC a publié son plus récent rapport, qui met en évidence le rôle central que la protection de la biodiversité mondiale doit jouer dans notre avenir. La COP15 de la CDB est l’occasion de le faire. L’objectif 30×30, qui consiste à protéger 30 % des terres et 30 % des océans d’ici 2030, est scientifiquement fondé sur la capacité des écosystèmes à rebondir si on leur en donne la possibilité. En tant que gardien·nes légitimes de la terre, les peuples autochtones et les communautés locales doivent jouer un rôle central dans la politique, la mise en œuvre et le financement.

L’année dernière, le Fonds pour la biodiversité de Kunming a été créé par la Chine avec une promesse initiale de 230 millions de dollars américains, ce qui constitue une première étape dans le financement de la protection de la biodiversité. L’offre est donc sur la table, mais jusqu’à présent, les pays donateurs riches sont restés silencieux quant à leur engagement à financer la protection de la biodiversité. Dans de nombreux cas, les pays donateurs riches ont tiré un profit énorme de la destruction des écosystèmes dans le monde. Aujourd’hui, alors que la biodiversité est plus précaire que jamais, ils doivent joindre les gestes à la parole et commencer à financer la protection de la biodiversité. 

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