(CHARM EL-CHEIKH, ÉGYPTE & MONTRÉAL) Greenpeace accueille positivement l’accord signé à l’issue de la COP27 visant à établir un fonds pour le financement des pertes et dommages. Selon Greenpeace cet accord est une base importante pour  la justice climatique, mais l’organisme met aussi en garde contre le statu quo politique.

Yeb Saño, directeur exécutif de Greenpeace Asie du Sud-Est et chef de la délégation de Greenpeace à la COP27, a déclaré :

« L’accord sur un fonds pour les pertes et dommages marque une nouvelle ère pour la justice climatique. Les gouvernements ont posé la pierre angulaire d’un nouveau fonds attendu depuis longtemps pour apporter un soutien vital aux communautés et pays vulnérables qui sont déjà dévastés par l’accélération de la crise climatique. 

Ces négociations ont été entachées par des tentatives de troquer l’adaptation et l’atténuation contre les pertes et les dommages lors de la prolongation de la conférence. Alors qu’elles se heurtaient à un mur, les négociations ont été sauvées de justesse grâce à l’effort concerté des pays en développement qui ont tenu bon, et grâce aux demandes des activistes climatiques qui ont poussé les pays réfractaires pour qu’ils en fassent davantage.

En avançant dans les discussions concernant les détails du Fonds, nous devons nous assurer que les pays et les entreprises les plus responsables de la crise climatique seront les parties qui fourniront la plus grande contribution. Cela signifie du financement nouveau et additionnel pour les pays en développement et les communautés vulnérables face aux impacts climatiques, non seulement pour les pertes et dommages, mais aussi pour l’adaptation et la réduction de leurs émissions. Les pays développés doivent tenir leur promesse de fournir 100 milliards de dollars (US) par an pour aider les pays à faible revenu à mettre en œuvre des politiques de réduction des émissions de carbone et à accroître leur résilience aux impacts climatiques. Ils doivent également tenir leur engagement de doubler le financement pour l’adaptation aux changements climatiques.

Il est encourageant de constater qu’un nombre croissant de pays soutiennent les appels à l’élimination progressive de tous les combustibles fossiles – charbon, pétrole et gaz – et c’est ce qu’il faut pour mettre en œuvre l’accord de Paris. Or, ces appels ont été ignorés par la présidence égyptienne de la COP. Les états pétroliers et une petite armée de lobbyistes de l’industrie des énergies fossiles étaient présents en force à Charm el-Cheikh pour s’assurer que cela ne se produise pas. 

S’attaquer aux changements climatiques et promouvoir la justice climatique, ce n’est pas un jeu à somme nulle. Il ne s’agit pas de déterminer qui en sortira gagnant·e et perdant·e. Soit nous progressons sur tous les fronts, soit nous sommes tous·tes perdant·es. Il faut se rappeler que la nature ne négocie pas, la nature ne fait pas de compromis. »

Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace Canada a déclaré:

« Encore une fois, le Canada a davantage écouté les lobbys pétroliers et gaziers que les voix des populations, en particulier celles les plus impactées, qui exigent des actions à la hauteur de la crise climatique. Malgré une contribution positive pour l’établissement d’un Fonds pour les pertes et dommages, le Canada n’a pas proposé une cible plus ambitieuse ou de nouvelles mesures significatives pour accélérer la réduction de ses GES et n’a pas augmenté substantiellement son financement pour aider les pays en développement à réduire leurs émissions et s’adapter aux évènements climatiques extrêmes. Malheureusement, le gouvernement Trudeau n’a pas été à la hauteur de la crise climatique. »

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