18 octobre, 2018 (MONTRÉAL) – Suite au dévoilement des membres du cabinet du gouvernement Legault, les porte-paroles de Greenpeace ont tenu à faire appel au Premier ministre Legault et aux nouveaux ministres nommées.
Olivier Kolmel, chargé de la campagne Forêt, a souligné:
« En tant que gouvernement majoritaire, la CAQ a la chance inouïe à présent d’entreprendre l’inévitable virage vert qui s’impose à tous. La réalité des changements climatiques au Québec est dorénavant une question de résilience et d’adaptation. Il sera donc primordial d’investir davantage dans les solutions climatiques naturelles qui s’offrent à nous – ce qui passe par une protection de nos forêts, de nos milieux naturels et de la biodiversité. À ceci, si l’on veut atteindre les cibles internationales de protection du territoire de 17 % d’ici 2020 – un seuil minimum mondial – il faut que ce gouvernement se mette à l’œuvre très rapidement. »
Rappelons que le Québec est l’hôte du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies et à ce titre, il se doit de devenir un modèle et un leader environnemental.
Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie, a affirmé:
« Nous avons assisté à une mobilisation citoyenne sans précédent en faveur de l’environnement pendant les dernières élections et M. Legault ne peut plus ignorer cet enjeu alors que nous sommes en période d’urgence climatique. Le gouvernement devra respecter son engagement à atteindre la cible de réduction de gaz à effet de serre du Québec pour 2030* et adopter rapidement un plan crédible pour y arriver. De plus, il faut abandonner tout projet visant à augmenter l’exploration, la production, le transport, la distribution ou la consommation d’énergie fossile s’il entend respecter l’Accord de Paris. Finalement, le gouvernement devra prioriser sa promesse d’adopter une Politique nationale de l’architecture et de l’aménagement et abandonner les projets de prolongement et d’élargissement d’autoroutes . »
Rappelons qu’une coalition d’organismes environnementaux et citoyens avait préparé une liste de 23 priorités environnementales qu’ils avaient soumises aux principales formations politiques en liste pour l’élection provinciale. Greenpeace avait compilé les réponses des partis et la CAQ avait obtenu la pire note avec 28%.
Sarah King, responsable de la campagne Plastique a stipulé:
« Une chose est certaine, la pollution plastique n’épargne personne et le Québec ne fait pas exception. Jusqu’à encore tout récemment, le Québec exportait 60%* de ses matières recyclable en Chine. Ce n’est maintenant plus possible, ce qui rend encore plus réelle la «crise du recyclage» avec laquelle le Québec est aux prises. Aujourd’hui, la gestion des déchets est étroitement liée à la pollution de l’eau. Le Québec, qui se réjouit d’avoir accès aux plus grandes étendues d’eau douce du Canada, est maintenant aux premières loges pour constater la contamination par les micro-billes et les micro-plastique du fleuve Saint-Laurent. Nous espérons sincèrement que le nouveau cabinet veillera à maintenir la collaboration déjà entamée avec la société civile et les ONG afin de lutter contre la production de plastique à usage unique et la pollution et proposera des solutions à la hauteur du problème à régler.»
Rappelons que 65% des répondants au sondage affirment que les gouvernements doivent agir plus vite et bannir le plastique à usage unique.
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* Le Québec a adopté une cible de réduction des GES de -37,5% d’ici 2030 par rapport à 1990.
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