Alors qu’il faut en moyenne cinq ans pour la mise en place d’une nouvelle aire protégée, le gouvernement québécois espère mettre à disposition de l’industrie forestière 25% de notre forêt publique aménagée en seulement deux mois.

Sans démontrer les retombées économiques. Sans prendre en compte la demande, grandissante, de produits forestiers éco-responsables. En dédaignant la biodiversité. Sans consulter les communautés autochtones, ni le Ministère de l’Environnement.

C’est inacceptable. Dites-le au gouvernement! Complétez la Consultation sur le projet de stratégie nationale de production de bois avant le 6 août.

Pour chacune des douze questions, vous trouverez ci-dessous les réponses officielles de Greenpeace. Vous pouvez soit les copier-coller, soit les modifier à votre guise.

Pour accéder à la consultation, cliquez ici.

Lorsque vous avez terminé, n’hésitez pas à ajouter un commentaire sur ce blogue pour nous dire ce que vous en avez pensé!

DONNEZ VOTRE AVIS

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RÉPONSES AUX QUESTIONS: 

Question 1 – Que pensez-vous des cibles d’augmentation de la valeur de l’offre de bois proposée à court, à moyen et à long terme?

Greenpeace Canada est d’avis qu’afin de chercher le réel potentiel de nos forêts au Québec, il doit y avoir avant tout une volonté de régler les problèmes structurels de l’industrie forestière québécoise, une vue d’ensemble du gouvernement face à la gestion du territoire, ainsi qu’une intégration significative des savoirs et besoins autochtones. La mise en place d’un cadre de gestion durable de nos forêts, en misant sur la diversification des usages et le maintien des écosystèmes, reste toujours une direction de choix. L’accès à l’information et des connaissances sur l’état des forêts, tout comme la transparence et un redressage du régime forestier et son appel d’offre méritent davantage d’attention. C’est dans cet optique que nous approchons la Stratégie Nationale de Production de Bois (SNPB).

  • La rentabilité remise en question

La cible d’augmentation de la valeur de l’offre de bois proposé à court terme semble fixée sur l’augmentation du volume et non de la valeur de l’offre de bois, et encore moins la valeur ajoutée du bois. De la même façon, que ce soit à moyen et long terme, les variables sont nombreuses et le justificatif de ces objectifs et de l’augmentation de volume reste absent si pas flou. L’impact que cela puisse avoir sur l’état des forêts, et la biodiversité qui en dépend, reste aussi à clarifier. Nous traitons avant tout de fonds publics pour ces opérations, la transparence y est donc primordiale. Il serait donc important de rendre plus accessible les documents et études économiques et environnementales pour éclaircir la viabilité des propositions de la SNPB dans ses cibles d’augmentation de la valeur de l’offre de bois.

Tirant des conclusions des derniers rapports du Vérificateur Général, on souligne que la rentabilité économique est encore peu considérée lors du choix des traitements sylvicoles au sein du Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). Ceci amène certaines questions sur la capacité du Ministère à rendre à termes les objectifs proposés. De plus, les revenus tirés de la vente de volumes de bois et de la redevance annuelle forestière remise au gouvernement est bien en deçà des dépenses du MFFP– de sorte que, le Ministère se retrouve en déficit année après année. Simplement dit, ses opérations ne sont pas viables. Nous sommes donc portés à soulever certains doutes à ce qui à trait la rentabilité de la Stratégie sur le terrain, alors que l’approche de départ démontre de sérieuses lacunes structurelles et de gestion.

Ainsi, il y a plusieurs problèmes inhérents au sein du Ministère qui viennent remettre en question sa capacité, crédibilité, et approche face à la gestion des ressources, et de là sa SNPB. Il y a un besoin de démontrer les retombées potentielles d’un point de vue d’enrichissement des communautés et d’un gain positif par rapport au retour d’investissement des fonds publics. Ceci n’est pas restreint à l’aspect économique seul, mais cet aspect est suffisant pour conclure qu’il serait important d’adresser avant tout cette problématique plus en profondeur.

 

Question 2 – Que pensez-vous de la cible de 25 % d’aires d’intensification de la production ligneuse (AIPL)?

Greenpeace Canada considère cette cible est démesurée, à haut risque, et qu’il y a un manque de précisions considérable dans le processus de désignation des AIPL.

  • Des mesures de conservation en amont

Ajoutant aux commentaires sur les cibles d’augmentation de la valeur de l’offre de bois,on constate ici un déséquilibre flagrant entre les forêts vouées à maximiser la production de bois et celles qui seraient protégées.

Sous la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), le Québec s’est engagé à protéger 17% du territoire terrestre d’ici 2020. À l’heure actuelle, les aires protégées au Québec ne représentent que 10,2% de l’ensemble du territoire terrestre, et encore moins en territoire forestier. Alors que le Québec ne cesse pas de manquer sa cible de conservation sous la CDB (2010 et 2015), l’impact anthropique n’a cessé de prendre de l’ampleur avec la grande majorité de la forêt publique aménagée qui est affectée aujourd’hui. D’ailleurs, la nouvelle limite nordique révisée et en vigueur depuis avril 2018 ouvre davantage la possibilité d’exploitation forestière sur une superficie supplémentaire de 42,300km2, soit deux fois la superficie de la Gaspésie, ou 2.75% du Québec, ou encore près de 18% de plus que le territoire précédemment ouvert à l’exploitation forestière. Cette montée constante de l’industrie vers le Nord est représentative d’un modèle fortement accès sur la production de volume dans une courte période de temps, sans pour autant prendre en compte les limites des écosystèmes ni l’importance de conservation de forêts intacts et matures.

La proposition de mettre des terres de côté pour l’exploitation forestière intensive est une idée à préserver, mais considérant que ceci est un changement de vocation de territoire, au minimum son évaluation et sa mise en place devraient être soumises à la même rigueur que la  mise en place d’aires protégées au Québec. Sa proportionnalité devrait de plus être évaluée face aux autres vocations existantes et potentielles de territoire dans la région en question. À ceci, l’atteinte des objectifs des aires protégées sur l’ensemble de la province et en forêt devrait primer avant tout plan d’intensification afin d’éviter la perte de territoire à haute valeur de conservation, ou d’une fonction écologique particulière comme la résilience climatique, ou le rétablissement d’espèces en péril dont le caribou forestier. De sortes que ces aires de protection agissent comme une assurance de patrimoine culturel et naturel québécois. Cette phase de discrimination est donc proposée avant même la pré-sélection des sites selon le processus d’identification des AIPL.

  • Des aires protégées et de conservation autochtones

Dans une optique similaire, avant d’assujettir toutes terres ou forêts naturelles à une exploitation intensive strictement industrielle, il faudrait absolument prioriser l’adoption, ainsi que le développement des plans d’aires protégées et de conservation des communautés autochtones sur leurs territoires respectifs; et ceci dans une optique de reconnaissance des droits, savoirs et besoins des peuples autochtones.

  • L’impact écologique à comptabiliser

Greenpeace souhaite mettre une mise-en-garde avec l’approche proposée, en soulignant l’importance du principe de précaution, alors qu’il y a des enjeux potentiels associés à la transformation de la forêt pour l’intensification, et à l’échelle envisagée. Si mal évalué ou exécuté, cela peut amener à un dangereux précédent.   

Le substrat de la gestion durable des forêts est à priori un travail de santé, une forêt diversifiée, résiliente aux ravageurs, capable de mieux affronter les changements climatiques, et où la terre est productive, et non une “plantation” opérant à une telle échelle sur le territoire que ceci pourrait conduire à l’effondrement des écosystèmes. En ciblant davantage de forêts pour un usage intensif, en transformant un quart de la forêt aménagée – qui sert encore d’écosystèmes forestiers – en forêt industrielles, nous pouvons s’attendre à des forêts de plus en plus jeunes, avec des cycles de rotation plus courts, et des conséquences majeures sur la biodiversité et la santé globale (et la résilience) de la forêt. Dans une récente publication de Greenpeace intitulé “Les Impacts de l’Exploitation Industrielle sur La Grande Forêt du Nord ” nous entrons plus en profondeur sur certains des points mentionnés ci-dessus.

D’autre part, nous avons des questions sur la répétition dans le temps des plantations, des enjeux écologiques associés aux routes, sur la résistance et adaptabilité des AIPL, la qualité de l’eau et l’habitat aquatique, ainsi que  la fertilité des sols pour n’en nommer quelques-unes. En offrant une meilleure vue d’ensemble cela ouvre la voie à des propositions de mesures ou d’autres alternatives. À titre d’exemple, les AIPL vise les terres les plus riches afin de maximiser ou garantir son succès – hors il serait certainement plus intéressant de considérer un projet rétablissement tel qu’une mine orpheline à ciel ouvert pour ce type d’opération. Le travail de restauration et le rétablissement n’entendent pas d’impact sur une forêt existante, ni ne compétitionnent (à priori) avec des aires de protections, et offriraient la possibilité d’agrandir un réseau dit “naturalisé.”

Des mesures de suivi sont bien sûr importants et les bienvenus, par contre, il reste que la désignation des sites d’AIPL, tout comme le classement des gradients de “naturalité”, et de risques écologiques et mesures d’atténuation restent à définir et comptabiliser.  

  • Une approche concertée limitée

Selon la Stratégie d’Aménagement Durable des Forêts les peuples autochtones devraient être engagés dans la consultation de manière distincte. Tout indique ici qu’on ne favorise pas la participation des communautés autochtones à la gestion et à l’aménagement durable du territoire forestier, en réponse à leur besoin. Nous sommes encore loin du consentement préalable, libre et éclairé.

On souligne de plus qu’il y a un besoin d’inclure le Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques dans la pré-sélection des AIPL. Les ministères semblent continuer à travailler en vase clos, hors les objectifs internationaux dont la CDB et l’Accord de Paris, tout comme des obligations domestiques touchant la protection de la biodiversité demande une collaboration et communication plus étroite. Le MDDLCC doit ainsi avoir un droit de regard pour s’assurer que les opérations ne nuisent pas aux aires protégées présentes et projetées. Les journaux ont récemment démontré que le MFFP ronge dans des réserves et planifie des opérations là où des aires protégées sont envisagées.

D’autres question se pose à l’éventail de la consultation, et nous éprouvons des doutes de l’acceptabilité sociale d’un tel projet. Il serait bon que le MFFP s’assure d’intégrer une consultation publique tout comme le BAPE afin de bien informer le public et sonder les opinions et expertises des régions concernées.

  • Révision de la cible

Le zonage fonctionnel dont les AIPL pourrait constituer une avenue intéressante permettant de conjuguer les objectifs de production de matière ligneuse et de conservation. Elles font aussi partie du scénario sylvicole qui a le plus grand potentiel d’artificialisation de la forêt naturelle. Sur ce, il faut clairement définir ce qu’on entend par intensification. La mise en place d’une stratégie de zonage fonctionnel devrait d’abord passer par le parachèvement du réseau québécois d’aires protégées, ensuite par l’aménagement forestier écosystémique, et finalement par l’introduction d’éléments d’aménagement intensif. Le tout devrait être encadré par des règles claires, basées sur les résultats de recherches scientifiques crédibles, ainsi qu’une consultation plus inclusive.  À cet égard, Greenpeace exprime des réserves sur la direction de la SNPB par rapport à cette cible. De ce fait, Greenpeace n’appuie pas son application telle quelle au Québec, et recommande de retirer la cible de 25% d’AIPL et l’objectif 4.3 visant à compléter le réseau d’AIPL.

 

Question 3 – Parmi vos attentes à l’égard de la stratégie de production de bois, lesquelles sont bien considérées dans le projet de stratégie? Lesquelles sont peu ou pas considérées?

Voir les réponses aux autres questions

 

Question 4 – Quels sont les points forts du projet de stratégie nationale de production de bois?

Voir les réponses aux autres questions

 

Question 5 – Quels points du projet de stratégie nationale de production de bois devraient être améliorés?

Voir les réponses aux autres questions

 

Question 6 – Avez-vous des commentaires concernant les objectifs et les gestes de l’axe 1, la production de bois économiquement intéressant?

Les inquiétudes et recommandations primaires de Greenpeace sur l’aspect économique de la SNPB sont retrouvées à la question 1.

De part ceci, nous sommes convaincus qu’il existe déjà un marché sous-exploité qui peut atteindre des objectifs économiques recherchés par la SNPD. À titre d’exemple, au cours de la dernière année, plus d’une vingtaine d’entreprises qui s’approvisionnent des produits de la forêt boréale ont fait appel au premier ministre du Québec et ses homologues afin d’assurer la protection du caribou forestier et de son habitat. Ces entreprises doivent à leur clientèle une assurance que les produits offerts sont éco-responsables, et cette garantie provient plus souvent que jamais via la certification FSC.   Ces entreprises à elles-seules ont une capitalisation boursière de plus de 600 milliards de dollars. L’industrie forestière québécoise tout comme le gouvernement a tout avantage à miser de plus en plus sur la certification FSC, dont la rentabilité a maintenant été démontrée. En plus des retombées économiques positives dues aux lois du marché, la certification FSC a le potentiel de permettre une gestion plus saine des forêts et d’ainsi assurer la rentabilité à long terme de l’industrie forestière. Cette certification de standard internationale est la seule que nous estimons viable, et c’est la seule à cette date qui regroupe toutes parties prenantes, de façon équitable, et qui est en amont des défis auxquels fait face l’industrie – dont l’intégration du consentement préalable, libre et éclairé des communautés autochtones, et d’un critère pour la protection du caribou forestier, désigné menacé/vulnérable.

Une publication de la vision de Greenpeace d’une économie forestière responsable et axée sur la conservation de la forêt boréale est disponible en-ligne. Ici nous souhaitons souligner quelques-unes de nos priorités:

  • Prioriser la qualité des produits plutôt que la quantité de ressource exploitée;
  • Développer des produits forestiers à forte valeur ajoutée;
  • Favoriser davantage les 2e et 3e transformations ;
  • Miser sur la diversification des ressources de la forêt dont les PFNL, les activités récréa-touristique, la chasse et pêche de subsistance et autres.
  • Promouvoir des projets de foresterie communautaire, de forêts de proximité, de forêts habitées et de forêts modèles où les territoires forestiers sont gérés par la communauté qui en bénéficie.
  • Investir massivement dans la R&D, comme c’est déjà le cas pour de nombreuses autres industries prospères.

À ceci, la question de rotation et de cycle de replantation à une importance autant économique qu’une importance écologique. On recommande d’étendre les cycles de récoltes qui se font autour de 70 ans, de plusieurs décennies. D’un point de vue de biodiversité et de changement climatique ceci serait plus avantageux alors que bien des bénéfices écosystémiques en découlent. D’un point de vue économique, sachant que la diminution du volume moyen des tiges récoltées augmente les coûts de manutention en forêt et en usine, l’augmentation du gabarit des arbres entrerait en compte tout comme les frais de travaux sylvicoles. Des arbres de plus gros gabarit et plus âgés offrent des propriétés qui peuvent augmenter leur valeur ajoutée sur le marché, et maximiser certains investissements.     

À ceci, des récentes études ont démontré qu’une forêt avec une diversité d’essences est plus prometteuse économiquement qu’une qui ne comporte qu’une seule essence. Cela encourage donc l’idée d’avoir une diversité d’essences pour s’adapter au marché ainsi qu’aux conditions climatiques.

 

Question 7 – Avez-vous des commentaires concernant les objectifs et les gestes de l’axe 2, la récolte du bois déjà disponible?

Voir la réponse à la question 2

 

Question 8 – Avez-vous des commentaires concernant les objectifs et les gestes de l’axe 3, la contribution de la forêt privée à la richesse collective?

Voir la réponse à la question 6

 

Question 9 – Avez-vous des commentaires concernant les objectifs et les gestes de l’axe 4, la contribution du secteur forestier aux objectifs de lutte contre les changements climatiques?

Greenpeace questionne plusieurs faits avancés dans cette section et suggère une prudence au gouvernement dans la promotion de la foresterie comme axe de lutte aux changements climatiques. À ceci le partage des connaissances et l’application terrains est primordial.

  • La science avant tout

Il est à noter qu’en forêt boréale, la majorité du stock de carbone est retrouvé dans le sol, pour des quantités allant au-delà de 85%. Dans la récente publication de Greenpeace intitulé “Les Impacts de l’Exploitation Industrielle sur la Grande Forêt du Nord”, nous avons révisé la dernière des sciences sur la question climatique en forêt boréale.  On peut en tirer plusieurs conclusions, mais la leçon générale est qu’en considérant l’urgence de la lutte contre le changement climatique, protéger et restaurer les forêts est un des moyens les plus rentables de réduire les émissions de carbone, et ce pour trois raisons: 1) vous conservez le carbone stocké dans les forêts existantes, réduisant les émissions de carbone; 2) vous maintenez un puits de carbone qui est essentiel pour rester dans le scénario de 1,5 ° C et 3) vous améliorez la résilience climatique. Il faut se distancer de plus des discours simplistes car cela peut avoir à la longue des conséquences négatives. À titre d’exemple, il existe un mythe selon lequel l’exploitation industrielle suivie d’une repousse est neutre en carbone. Ce n’est pas juste. Des études montrent que les produits du bois ne sont généralement pas stockés à long terme, car la majeure partie du carbone issu de l’exploitation forestière industrielle n’est pas stockée dans les produits ligneux à vie longue mais rejetée dans l’atmosphère en quelques années.

  • Vue d’ensemble du gouvernement

Partant d’une recommandation citée plus haut, et notant le besoin d’une meilleure symbiose et équité entre les ministères, il est important d’intégrer et appliquer la protection en amont de vastes étendues de forêts matures, publiques, et continues comme stratégie de conservation et lutte aux changements climatiques au sein des ministères chargés de l’exploitation des ressources naturelles, de l’énergie et des forêts.

  • Meilleure partage des connaissances

Sous l’Axe 1, Objectif 3.3, on note d’ « Intégrer progressivement dans la planification
forestière des éléments d’une stratégie d’adaptation des forêts face aux changements climatiques. » Ce point reste pertinent sous l’Axe 4 traitant des changements climatiques. Voir le sérieux des impacts et menaces des changements climatiques sur le secteur forestier (ex: insectes ravageurs, sécheresse, risque de feu de forêts, et modifications du paysage) mais aussi sur l’ensemble du Québec (autres secteurs socio-économiques, de biodiversité et d’objectifs internationaux) mérite que toutes mesures à cet égard dans les travaux forestiers soient accélérées.  Le MFFP a déjà fait trait de critiques de la part du Vérificateur Général dans ses derniers rapports, notant un besoin de “s’assurer que les connaissances issues des travaux de recherche, telles [que] celles sur les effets des changements climatiques, sont transférées aux intervenants et prises en compte lors de la planification des travaux sylvicoles.”

 

Question 10 – Avez-vous des commentaires concernant les objectifs et les gestes de l’axe 5, l’innovation et les connaissances?

Voir la réponse à la question 6

 

Question 11 – Y a-t-il des éléments que vous auriez aimé voir dans le projet de stratégie nationale de production de bois et qui sont absents?

Voir les réponses précédentes

 

Question 12 – Quelles sont vos attentes en matière de suivi de la mise en œuvre et des résultats de la stratégie nationale de production de bois?

La Stratégie nationale de production de bois (SNPB) fait partie d’un exercice nécessaire sur la question de la foresterie et de son marché potentiel. Elle apporte de plus un concept d’intensification qui mérite bien une réflexion sur son potentiel mais aussi sur ses impacts. En ce sens, il faut que ce soit clair et il faut réagir de manière responsable et en toute transparence.

Nous espérons voir le Ministère adresser les problèmes inhérents d’un point de vue de gestion des ressources et crédibilité avant de poursuivre avec une stratégie d’une telle ambition et envergure. À ceci, nous espérons voir une révision scientifique rigoureuse et objective des impacts de la forêt et foresterie en lien aux changements climatiques. La rentabilité douteuse, l’impact écologique remis en question, nous souhaitons voir à tout prix un abandon de la cible de 25% de la forêt publique aménagée en AIPL. Une proposition subséquente est bienvenue voyant que les autres critères sont pris en compte. Étant donné que la SNPB a des implications socio-économique et écologique énormes et à long terme nous avons jugé que ce processus de consultation fût précipité et mérite une extension, tout comme un processus de consultation plus large et inclusif des divers parties-prenantes concernées. Ceci mérite un dialogue public. Une consultation au BAPE serait important de plus. Nous espérons voir la même rigueur pour tout changement de vocation de territoire à celle qui est en place pour les aires protégées. Finalement, nous espérons voir le gouvernement prioriser les aires protégées avant même l’étape de discrimination de la désignation des AIPL ; et ceci afin d’atteindre sa cible de conservation de 2020, et assurer la protection du patrimoine culturel et naturel québécois.

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