Avertissement de contenu : violences policières et racisme. 

Des activistes de Greenpeace US arborent une bannière « Black Lives Matter » lors d’une manifestation à Washington, D.C.

Deux jours seulement après le meurtre violent de George Floyd aux États-Unis, Regis Korchinski-Paquet une jeune Canadienne afro-autochtone est tombée de son balcon du 24ème étage à Toronto, peu après que la police ait été appelée pour l’« observer ». Une semaine plus tard, cette fois au Nouveau-Brunswick, Chantal Moore, une mère autochtone de 26 ans de la Première nation Tla-o-qui-aht, a été tuée par la police lors d’un « contrôle de santé ». 

La brutalité policière et la violence incontrôlée sont un problème au Canada également*. Et malgré des décennies d’éducation, de sensibilisation, de lobbying, de poursuites judiciaires et de protestations, les brutalités policières anti-Noir·es et anti-Autochtones se poursuivent sans grandes conséquences.

Au Canada, il n’existe aucun registre officiel du nombre de personnes tuées lors de rencontres avec la police ni de données nationales suivies par les services de police du pays quant à la race et à l’ethnicité. Les informations qui permettraient d’identifier et d’éliminer le racisme au sein des forces de l’ordre font commodément défaut. Mais une étude indépendante a montré qu’au pays, les Noir·es, les Autochtones et les autres personnes racisées courent un risque beaucoup plus élevé de mourir des suites de brutalités policières*.

Alors que des protestations éclatent dans le monde entier* en réaction au meurtre de George Floyd, le Canada doit faire face à la réalité de sa propre histoire*, marquée par la violence et l’inégalité raciale. Les préjugés systémiques et le racisme sont ancrés dans un pays fondé sur la dépossession violente des peuples autochtones de leurs terres, pour garantir un accès sans entrave aux colonisateurs et colonisatrices, et sur 200 ans d’esclavage violent des communautés noires.

Être Noir·e au Canada, c’est vivre dans « l’après-vie » de l’esclavage et avoir une existence marquée par « des chances de vie inégales, un accès limité à la santé et à l’éducation, une mort prématurée, l’incarcération et l’appauvrissement ».

– Robyn Maynard, auteure du livre « Noir·es sous surveillance : esclavage, répression, violence d’État au Canada »

La communauté environnementale ne restera pas silencieuse face à l’injustice systémique. Nous devons agir en solidarité avec les communautés noires et le mouvement antiraciste pour les personnes racisées. Lutter pour un avenir juste et vert implique de dénoncer la violence injuste, raciste et systémique à laquelle les communautés noires et autochtones sont confrontées chaque jour au Canada, en particulier lorsque la police en est à l’origine. Le silence n’est pas une option.

Chez Greenpeace, nous sommes conscient·es que nous ne pourrons pas créer un avenir durable et pacifique sans justice — climatique, économique et raciale. Nous soutenons la plateforme politique du mouvement Black Lives Matter*, qui demande un avenir sans prisons, centres de détention ou centres de jeunesse. Nous soutenons également l’appel des familles de victimes à ce que les coupables soient tenu·es responsables de leurs actes, et qui demandent à ce que les policier·es qui assassinent soient envoyés en prison, tant que celles-ci existeront.

Nous nous exprimons parce que trop, c’est trop. Nous ne voulons plus perdre des vies autochtones et noires. 

Joignez-vous aux groupes noirs et autochtones au Canada dans leur appel à définancer les violences policières pour investir à la place dans des collectivités saines et pacifiques.

Écrivez à votre maire·sse, votre conseille·re municipal·e, vos représentant·es aux niveaux provincial et fédéral pour leur demander de définancer la police. 

Vous ne voyez pas votre ville dans cette liste? Voici un document rempli d’informations sur comment écrire à votre maire·sse*

Un appel à l’action manque à cette liste? Faites-le nous savoir en commentaire et nous le rajouterons! 

Pas de justice. Pas de paix. #BlackLivesMatter

Greenpeace US activists walk a large Black Lives Matter banner down 16th NW toward the White House. Activists on the streets adopted the banner chanting « Make Way For The Flag » Des activistes de Greenpeace US arborent une bannière « Black Lives Matter » lors d’une manifestation à Washington, D.C.

* Documents et sources en anglais