Spraying tractor in an industrial scale soybean plantation in the "Ring of Soy", which also includes the city of Luis Eduardo Magalhães, in Bahia state. Brazil is the largest exporter of soybeans in the world. Soybean cultivation has accelerated the deforestation of Brazilian biomes such as the Cerrado. Trator pulverizador em uma plantação de soja em escala industrial no “Anel da Soja”, que inclui também a cidade de Luis Eduardo Magalhães, Bahia. O Brasil é o maior exportador de soja no mundo. O cultivo da soja acelerou o desmatamento em biomas brasileiros como o Cerrado.

Vous serez peut-être surpris·e d’apprendre que l’agriculture est le seul grand secteur au Canada à avoir augmenté ses émissions de gaz à effet de serre en 2020.

Une des principales causes de cette situation est notre dépendance aux engrais artificiels : environ un tiers de toutes les émissions agricoles au Canada proviennent de leur production et de leur application. 

Greenpeace a analysé ce problème pour mieux comprendre les conséquences climatiques et les solutions. Voici ce que nous savons.

Quel est l’enjeu ?

Les engrais artificiels consomment d’énormes quantités de combustibles fossiles pour être produits. Selon nos nouvelles recherches, environ 8 à 10 % de la consommation annuelle de gaz naturel du Canada est utilisée à cette fin. Ces « engrais fossiles » sont ensuite appliqués au sol dans l’agriculture industrielle, où ils dégagent des quantités massives d’oxyde nitreux dans l’atmosphère. 

L’oxyde nitreux est un gaz à effet de serre dévastateur, plus de 250 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. À l’échelle mondiale, c’est l’un des principaux facteurs de la crise climatique, puisqu’il contribue à 2,4 % des émissions de gaz à effet de serre. 

En fin de compte, ce qui est en jeu, ce sont les écosystèmes et les personnes – surtout les communautés vulnérables.

Consultations et controverses

Le mois dernier, nous avons soumis des recommandations à la consultation du gouvernement fédéral sur la manière de réduire les émissions de ces engrais. Des centaines de nos sympathisant·e·s ont fait entendre leur voix en ligne pour signaler à la ministre de l’Agriculture que le public s’attend à ce qu’il écoute la science du climat et non les grands lobbyistes des engrais.

Mais les lobbyistes sont clairement bien financés et ont de profondes relations influentes. Selon le Hill Times, il s’agit de la « question la plus importante pour les députés les plus lobbysés cette année jusqu’à présent. » Et ils avancent ici un message dangereux – il n’est pas possible de nous défaire de notre dépendance à leurs produits à fortes émissions – alors que la réalité est que notre dépendance excessive aux engrais chimiques à base de combustibles fossiles est une cause fondamentale de l’insécurité alimentaire et du changement climatique.

Deux grandes solutions : plus d’agriculture biologique et moins de fermes industrielles

Ecological produce at Raspail Market in central Paris. It is one of the largest ecological markets in Paris.

1. L’agriculture biologique

L’agriculture biologique comprend une diversité de cultures, de plantes et de pratiques qui imitent les systèmes naturels afin d’obtenir les nutriments nécessaires à la croissance. Plusieurs de ses pratiques et principes ont été développés grâce aux connaissances autochtones acquises au cours des millénaires. De nombreuses recherches, comme le dernier rapport du GIEC, mettent en évidence les avantages environnementaux de ces pratiques, notamment l’élimination des engrais de synthèse.  

L’auteur d’une étude pluriannuelle sur les avantages de ce changement a récemment déclaré au Guardian que : « La réduction de la dépendance aux engrais chimiques contribuerait à protéger les agriculteurs et les consommateurs contre les chocs économiques, tels que la hausse actuelle du coût des engrais et, par conséquent, l’augmentation des prix des produits alimentaires. »

Ainsi, une grande partie de la solution consiste à soutenir énormément les agriculteur·rice·s canadien·ne·s qui s’éloignent des engrais dérivés des combustibles fossiles pour se tourner vers des sources plus organiques. Nombre d’entre eux ouvrent déjà la voie.

2. Élimination progressive des fermes industrielles

Quel est le rapport avec les fermes industrielles ? Bien plus que vous ne le pensez. Près de 30 % de toutes les cultures produites au Canada servent uniquement à nourrir le bétail. Et 85 % des émissions produites par ces cultures fourragères sont dues aux engrais azotés.

Le processus est le suivant : d’abord, les cultures sont produites dans des monocultures industrielles qui utilisent d’énormes quantités d’engrais chimiques et émettent de grandes quantités de gaz à effet de serre. Ensuite, ces cultures sont consommées par le bétail dans des fermes industrielles (où du méthane est libéré, mais je n’en parlerai pas pour l’instant). Enfin, nous surconsommons cette viande d’élevage industriel et les émissions augmentent.

Au lieu de cela, le système devrait fonctionner comme suit : les animaux sont élevés de manière biologique, hors des fermes industrielles et avec des cultures exemptes d’engrais chimiques. Notre gouvernement investit dans les agriculteur·rice·s s’engagent dans cette transition et qui explorent des alternatives végétales, nous mangeons plus de protéines biologiques et végétales et, enfin, les émissions diminuent.

Des réductions importantes sont possibles, pour l’humanité et la planète

En investissant dans les agriculteur·rice·s qui adoptent des méthodes biologiques, nous pouvons nous libérer de notre dépendance aux engrais synthétiques et construire un système alimentaire à faibles émissions qui soutient les communautés locales dans tout le pays. Il ne s’agit pas de tourner le dos aux agriculteurs, mais plutôt de travailler ensemble pour s’éloigner des méthodes d’agriculture industrielle et se tourner vers les solutions existantes que nous connaissons.

In the framework of World Cities Day, Greenpeace Colombia installs a vertical garden in the El Rosario square and demands that the Bogotá Council declare a climate emergency, green the city and expand and protect green spaces. “The future of Bogotá depends on how we manage urban development,” warns Tatiana Céspedes, a member of the Greenpeace campaign team in Colombia. Cities such as Madrid, Rome and Mexico City replicate this initiative that highlights the importance of green spaces in cities, which generate more than 70 percent of global CO2 emissions.