Le message de Greenpeace aux leaders du monde entier est clair : si vous prenez la biodiversité au sérieux, il est temps de vous inviter à la COP15.

La COP15 de la Convention sur la diversité biologique (CDB), qui se tiendra à Montréal en décembre, est notre meilleure chance de protéger la biodiversité à l’échelle mondiale et de mettre fin à la crise de la biodiversité et aux extinctions massives qui menace toute vie sur terre. 

Greenpeace appelle les négociateur·rices à créer des protections ambitieuses pour la faune en s’engageant à protéger plus de 30% de toutes les terres et mers d’ici 2030 (une politique connue plus communément sous le nom de 30×30). Elle les invite également à faire en sorte que les droits des peuples autochtones soient explicitement reconnus et respectés tout au long des négociations en plaçant les peuples autochtones et les communautés locales au centre de la prise de décision, de la gestion et du financement pour protéger la faune.  

Les négociateur·rice·s doivent également se réunir pour aborder la façon dont différentes nations mettront en œuvre les plans proposés en fonction de leur propre contexte. Le financement de la protection de la biodiversité est essentiel, d’autant plus que bon nombre des pays les plus affectés par la perte de biodiversité ont souffert de l’oppression et de l’extraction coloniales.

Pourtant, bien que la COP15 de la CDB soit notre meilleure chance de protéger la biodiversité et que la crise de la biodiversité soit une menace aussi grave que les changements climatiques, la crise de la biodiversité et la COP15 de la CDB restent relativement méconnues. Il existe actuellement un risque sérieux que cette chance de protéger l’environnement nous échappe. Des décennies plus tard, nous pourrions regarder en arrière et regretter que les gouvernements n’aient pas agi davantage.

C’est pourquoi nous demandons aux leaders politiques d’agir aujourd’hui. À l’heure actuelle, les négociations n’avancent guère à la COP15 de la CDB, et il y a un risque sérieux que ces réunions échouent. La participation politique est essentielle pour préparer le terrain à des actions ambitieuses. Qu’il s’agisse de la pollution par l’ozone, des changements climatiques ou de la biodiversité, il est clair que l’élaboration de protections mondiales nécessite un leadership de la part de nos dirigeant·es.

Des ibis écarlates volent au-dessus des basses terres inondées à environ 30 km au sud-ouest de Bom Amigo, près de la côte brésilienne.

La biodiversité est un enjeu qui est appelé à prendre une importance grandissante sur la scène mondiale dans les décennies à venir. La vie humaine dépend de la biodiversité. Lorsque la biodiversité s’effondre, notre population lui emboite le pas. La biodiversité est essentielle à notre santé, à notre société et à nos économies – de la pêche locale à la finance mondiale. La biodiversité est également l’une des principales sources de solutions au changement climatique, c’est-à-dire les façons dont nous allons atténuer les effets de notre climat en évolution et nous y adapter. 

Le moment décisif pour la biodiversité mondiale et notre avenir collectif ici sur terre est maintenant.
Considérez ceci comme une invitation ouverte à agir en faveur de la biodiversité. Nous demandons donc aux leaders de ce monde : la nature peut-elle compter sur vous à Montréal?

August Rick est responsable des communications internationales chez Greenpeace Asie de l’Est