Conseil des ministres de l’Environnement:

Dites NON aux apprentis sorcier OGM!

Actualité - juin 11, 2012
Dans une récente lettre et en vue du conseil des ministres de l’Environnement d’aujourd’hui, Greenpeace Luxembourg encourage les ministres du Développement Durable, Claude Wiseler et Marco Schank, le ministre de l’Agriculture, Romain Schneider, et le ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo, de poursuivre leur engagement pour l’application du principe de précaution en matière d’OGM au niveau de l’Union européenne. Greenpeace Luxembourg demande aux ministres de rejeter toute proposition et démarche visant ou favorisant l’autorisation d’un OGM à la culture ou à l’importation dans l'Union européenne (UE) et à s’engager en même temps pour des droits juridiquement solides pour les Etats membres afin d’interdire les OGM au niveau national.

Greenpeace est très préoccupée par les récentes déclarations de membres de la Commission européenne sur la nécessité de procéder à de nouvelles autorisations de cultures d’organismes génétiquement modifiés (OGM); ceci en dépit des graves problèmes, non résolus, soulevés par les citoyens de l'UE, les organisations de la société civile, les scientifiques indépendants, les autorités scientifiques nationales et les gouvernements, comme notamment le Luxembourg. En décembre 2008, les ministres de l'Environnement ont unanimement conclu que la procédure d'autorisation de l'UE devait être considérablement renforcée afin de répondre aux exigences du droit de l’UE. En dépit de quelques initiatives, il n’y a eu aucune amélioration sérieuse de la procédure d’autorisation et d'importantes lacunes demeurent.

«Il est inacceptable que la Commission recommencerait à autoriser de nouvelles cultures génétiquement modifiées tant que le système d’évaluation des OGM présente des lacunes considérables. Greenpeace demande aux ministres de rejeter toute décision de la Commission visant à permettre davantage de cultures d’organismes génétiquement modifiés dans l'Union européenne. Donner aux Etats membres des droits supplémentaires pour interdire un OGM n’a de sens que, si ces droits sont juridiquement solides et si la protection au niveau européen est améliorée !», déclare Maurice Losch, chargé de campagne OGM et Agriculture chez Greenpeace Luxembourg.

Il est maintenant largement reconnu, même par l'EFSA (l’agence européenne en charge d’évaluer les OGM), que le maïs OGM résistant aux lépidoptères présente un risque pour certaines espèces de papillons. Dans ses derniers avis, appliquant la nouvelle orientation proposée pour l'évaluation des risques pour l'environnement, l'EFSA reconnaît ces risques, mais conclut qu’on ignore quelles sont les espèces à risque et où elles se trouvent. En outre, de nouvelles recherches de scientifiques américains concluent que les plantes génétiquement modifiées de maïs conduisent au développement de résistances chez les espèces nuisibles contre lesquels la toxine devrait offrir une protection. Ceci augmente le risque d'utilisation accrue de pesticides.

«Plutôt que de juger les cultures OGM dangereuses en raison de leurs risques pour les organismes non-cibles, l'EFSA suggère d’élaborer de nouvelles données au cours de la surveillance après (!) l'autorisation des cultures OGM. L'EFSA reconnaît les risques des OGM pour les organismes non cibles, mais n'agit pas. C’est inacceptable d’exposer l’environnement et les consommateurs à une contamination OGM dont on ne connait pas toutes les conséquences !», conclut Maurice Losch de Greenpeace Luxembourg.

Contact :
Maurice Losch, chargé de campagne OGM et Agriculture, Greenpeace Luxembourg
Tel. : 621 215 024 ; Email :