Communiqués de presse - juin 20, 2011
Demain, 21 juin, lors de leur Conseil européen les Ministres de l’Environnement discuteront, dans deux dossiers différents, du sort de la biodiversité dans l’Union européenne. A l’ordre du jour, une discussion relative à la proposition de la Commission européenne qui donnerait aux Etats membres des possibilités supplémentaires pour restreindre ou interdire la culture de plantes génétiquement modifiées sur leur territoire, et une discussion sur les objectifs relatifs à la Politique Commune de la Pêche dans la future Stratégie de Biodiversité de l’Union européenne. Greenpeace Luxembourg demande aux Ministres du Développement Durable, Messieurs Claude Wiseler et Marco Schank, d’initier dans les deux dossiers des coalitions d’Etats membres qui se prononcent en faveur de solutions pour protéger l’environnement et la biodiversité.
La proposition de la Commission européenne qui donnerait aux
Etats membres des possibilités supplémentaires pour restreindre ou
interdire la culture de plantes génétiquement modifiées sur leur
territoire, a déjà été sévèrement critiquée à plusieurs reprises,
en dernier lieu par la Commission de l'environnement du Parlement
européen. En effet, cette proposition sous sa forme initiale risque
d'ouvrir les portes aux OGM dans l'UE. Pour qu'elle puisse être
d'une certaine utilité dans la protection de la biodiversité et de
la santé des consommateurs des effets négatifs des OGM, elle
devrait être modifiée afin de donner aux Etats membres le droit de
baser les interdictions d'OGM sur des motifs environnementaux. De
plus elle devrait introduire des droits juridiquement solides pour
que les Etats membres puissent prendre les mesures nécessaires afin
d'éviter la contamination OGM.
Actuellement, les conclusions du Conseil de l'Environnement de
décembre 2008, appelant à un renforcement du système européen
d'évaluation et d'autorisation des OGM, n'ont toujours pas été
mises en œuvre. L'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA)
n'a pas été réformée. De nouvelles lignes directrices qui devraient
permettre d'améliorer l'évaluation des risques environnementaux des
OGM, n'ont pas encore été adoptées. «La Commission européenne a
reconnu que son système d'évaluation et d'autorisation des OGM est
défectueux. Malgré cela elle continue les autorisations. Greenpeace
Luxembourg demande aux Ministres Claude Wiseler et Marco Schank de
prendre l'initiative et de s'engager pro-activement pour qu'une
forte coalition d'Etats membres demande une suspension immédiate
des autorisations d'OGM» déclare Maurice Losch, chargé de campagne
OGM chez Greenpeace Luxembourg, «Le principe de précaution doit
prévaloir. L'Union européenne doit enfin se doter d'une procédure
d'évaluation et d'autorisation d'OGM à la hauteur de la situation.
Une fois cette nouvelle procédure d'évaluation et d'autorisation en
place, tous les OGM actuellement en attente d'autorisation
devraient être réévalués selon les nouvelles règles.»
Un sondage de l'Eurobaromètre spécial sur les biotechnologies
publié en octobre 2010 indique que la grande majorité des citoyens
de l'UE est vivement préoccupée par le sujet et refuse les OGM. Le
16 mars 2010, la Chambre des Députés du Luxembourg avait déjà voté
à l'unanimité une motion, soutenue par le Gouvernement, appelant à
un moratoire sur toute autorisation d'OGM. Au Luxembourg, 75% des
communes se sont déclarées «sans OGM» et 30 organisations ont
rejoint l'Initiative «Luxembourg sans OGM».
Lors du Conseil des Ministres de l'Environnement la Stratégie de
Biodiversité proposée par la Commission européenne sera également
discutéee. Le document contient, notamment au niveau des questions
sur la pêche, des positions qui méritent d'être soutenues par les
Etats membres. «Greenpeace Luxembourg demande aux Ministres Claude
Wiseler et Marco Schank de soutenir non seulement le volet
'stratégie' du document, mais également les 'objectifs' qui visent
à fixer à moyen terme les quantités pêchées à un niveau durable. La
fixation des quotas de pêche à un niveau qui protège la
biodiversité marine et permette la régénération des stocks de
poissons est un des grands enjeux de l'actuelle réforme de la
Politique Commune de la Pêche» explique Maurice Losch, chargé de
campagne Océans chez Greenpeace Luxembourg.
Other contacts:
Maurice Losch, Tel.: 621 215 024; Email: