Support Action for Farmers in Paris. © Robin Jehl / GreenpeaceSupport Action for Farmers in Paris. © Robin Jehl / Greenpeace

Le Luxembourg doit s’opposer au traité UE-MERCOSUR !

Cet accord climaticide entre l’Union Européenne et plusieurs pays d’Amérique latine menace l’Amazonie, les communautés autochtones locales et les agriculteurs et agricultrices en Europe.

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Qu’est-ce que l’accord UE-MERCOSUR ?

De la viande bon marché issue de la déforestation de l’Amazonie et de la délocalisation des populations autochtones, une guerre de prix perdue d’avance pour nos agriculteurs et agricultrices : voici ce qui nous attend avec le traité commercial UE-Mercosur, entre autres catastrophes écologiques, sanitaires et humaines.

Cet accord permettrait aux industriels européens de vendre plus de voitures et de pesticides en Amérique du Sud, en échange de l’ouverture du marché européen à l’Argentine, le Brésil, le Paraguay ou l’Uruguay. Et cela, quitte à sacrifier la biodiversité, le climat et même notre production locale, car l’accord prévoit, entre autres, la suppression des frais de douane pour la viande importée depuis l’autre côté de la planète.

Car, déjà aujourd’hui, trop de forêts comme l’Amazonie sont détruites en Amérique du Sud pour y installer des pâturages et nourrir le bétail, alors que nos petites exploitations agricoles locales peinent à joindre les deux bouts. Le traité UE-Mercosur ne ferait qu’alimenter ces problèmes au lieu de les régler, tout en faisant peser une lourde charge sur le climat et la biodiversité, qui nécessitent pourtant une action urgente.

Un tour de passe-passe malhonnête

En temps normal, la conclusion d’un traité tel que UE-Mercosur requiert l’unanimité au sein du Conseil de l’UE, ce qui signifie que chaque pays dispose d’un droit de veto. Mais la Commission européenne veut contourner ce veto par une combine aussi légale qu’immorale : diviser le traité UE-Mercosur en un volet commercial et un volet politique, de telle sorte que les droits de véto de l’Autriche ou de la France ne soient plus valables, et qu’il suffise d’une majorité qualifiée (c’est-à-dire 55% des États membres représentant au moins 65% de la population de l’UE) pour l’adopter dans l’Union européenne.

Pour que le vote n’aboutisse pas, il faut constituer une minorité de blocage représentant 35% de la population de l’UE. Si l’Autriche, la France, la Pologne et les Pays-Bas, qui s’y opposent tous les quatre, constituent ce seuil, la Commission européenne va tout faire pour les faire changer d’avis.

Le temps presse

Certains États de l’UE, tels que la Suède ou l’Espagne, et la Commission européenne veulent en effet faire passer l’accord commercial cette année, en 2025, en usant de tous les moyens à leur disposition. Pourtant, il ne s’agit pas de défendre les intérêts des personnes, mais uniquement ceux des lobbys et des industriels. À l’heure actuelle, la position du Luxembourg reste incertaine.

En s’opposant fermement, notre gouvernement pourrait pourtant faire pencher la balance du bon côté. À nous de lui donner la preuve que les citoyens et citoyennes du Grand-Duché refusent la signature de ce traité dangereux ! Le Luxembourg doit montrer l’exemple et faire le bon choix.

Stop EU-Mercosur Trade - Action in Brussels. © Eric De Mildt / Greenpeace
© Eric De Mildt / Greenpeace