«Nous pressons le ministère de l’Énergie à prendre la bonne et courageuse décision de revenir sur ses pas et de remplacer certaines capacités d’énergie thermique prévues par des énergies renouvelables»

Greenpeace, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, a publié aujourd’hui un rapport intitulé «Plus d’excuses: il est temps de se tourner vers les énergies renouvelables» qui fournit une analyse technique et économique du plan le plus récent en matière d’électricité, soumis par le ministère libanais de l’Énergie et de l’Eau en avril 2019, et développe un scénario alternatif favorisant un déploiement plus important d’énergies renouvelables associé à une meilleure efficacité énergétique. Les conclusions de ce rapport montrent qu’en investissant davantage dans les énergies renouvelables, et en réduisant la capacité prévue des centrales thermiques au gaz naturel, le gouvernement économisera de l’argent, sauvera des vies, et s’adressera au problèmes de pollution.

Julien Jreissati, responsable de campagnes de Greenpeace MENA, a déclaré: «Notre analyse montre clairement qu’en favorisant les énergies renouvelables par rapport au gaz naturel, le ministère de l’Énergie sera non seulement en mesure de fournir 24 heures d’électricité plus propre et plus sûre, mais aussi à moindre coût!».

L’analyse de Greenpeace MENA montre qu’en atteignant une part de 31,2% d’énergie renouvelable dans la consommation d’électricité d’ici 2026, les bénéfices du fournisseur public «Electricité du Liban» augmenteront d’au moins 14% en comparaison avec le plan du ministère.

Bien que le rapport se concentre uniquement sur les perspectives techniques et économiques, les avantages pour l’environnement et la santé publique d’une transition vers les énergies renouvelables sont indéniables et entraîneront également des avantages économiques indirects.

“Il serait criminel pour un pays comme le Liban, souffrant de pollution atmosphérique et de difficultés économiques, mais ayant un potentiel solaire élevé, de tourner le dos aux énergies renouvelables”, a poursuivi Jreissati.

Le rapport inclut un certain nombre de recommandations, notamment de revoir le plan du ministère afin de refléter un déploiement plus rapide et plus important de l’énergie renouvelable ainsi que de réduire la capacité totale prévue des centrales thermiques de 740 MW, ce qui équivaudrait à supprimer la nouvelle centrale électrique de Zouk et de réduire la capacité prévue de la nouvelle centrale de Jieh de 35%.

Le Ministère de l’énergie va publier une feuille de route sur le déploiement des énergies renouvelables en septembre afin de concrétiser l’engagement du Liban d’atteindre 30% d’énergie renouvelable d’ici 2030.

“Nous pressons le ministère de l’Énergie à prendre la bonne et courageuse décision de revenir sur ses pas et de remplacer certaines capacités énergétiques thermiques prévues, par des énergies renouvelables, afin d’atteindre l’objectif ambitieux de 30% d’énergie renouvelable d’ici 2030”, a conclu Jreissati.

Note de l’éditeur:

Le rapport complet peut être trouvé ici en anglais ou en arabe ici.

Les photos peuvent être trouvées ici.

Pour plus d’informations sur ce communiqué de presse, vous pouvez contacter:

[email protected]