11 Octobre 2017 (Montréal) – La banque française BNP Paribas a officiellement déclaré aujourd’hui que « le Groupe cesse ses relations avec les acteurs dont l’activité principale est l’exploration, la production, la distribution, le marketing ou le trading de gaz et de pétrole de schiste et/ou de pétrole issu des sables bitumineux.»

Cette politique implique aussi que BNP Paribas ne financera plus l’expansion du pipeline Trans Mountain de Kinder Morgan ni les projet de pipelines  Keystone XL et Ligne 3. La banque a par ailleurs annoncé  « s‘engager à ne pas financer de projet d‘exploration ou de production de gaz et de pétrole en Arctique.»

Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada:

«Nous soutenons l’annonce de BNP Paribas qui ne financera plus les projets de pipelines de sables bitumineux ainsi que  les autres projets de transport et d’exportation des sables bitumineux et de pétrole et de gaz de schiste. Nous sommes également  heureux d’apprendre que BNP a  l’intention de s’éloigner de tout projet d’exploration ou de production de pétrole et de gaz en Arctique. L’ajout de BNP à la liste des banques qui désinvestissent est tout à l’honneur des activistes autochtones, des groupes environnementaux, des citoyens et de toutes les personnes voulant réformer le secteur financier. De plus en plus de banques reconnaissent que les pipelines de sables bitumineux et les projets d’hydrocarbures extrêmes menacent leur réputation et leur performance financière à long terme. Les institutions financières comme TD et Desjardins qui se vantent d’être “socialement responsables”, doivent s’attendre à davantage de résistance si elles continuent à financer des pipelines comme celui de Kinder Morgan. Nous espérons obtenir de plus amples détails sur les politiques de BNP ainsi qu’une confirmation qu’il n’y aura pas d’échappatoires qui permettent que du crédit soit utilisé pour la  construction ou l’opération de pipelines de sables bitumineux ou de tout autre projet incompatible avec les objectifs de l’Accord de Paris.»

Diana Best, responsable senior de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Etats-Unis :

« Le monde a bien changé depuis la toute première opposition aux projets de sables bitumineux. Des projets tels que le pipeline Keystone XL ont été rejetés et débattus par de nombreuses et multiples coalitions, et de fait ces pipelines représentent  un énorme risque  tous leurs investisseurs. Cette avancée de BNP Paribas montre que la communauté financière commence à comprendre les risques que ces investissements impliquent. Nous nous attendons à ce que d’autres banques telles que JPMorgan Chase, qui ont historiquement  soutenu les pipelines des sables bitumineux, cessent de financer ces projets polluants qui sont voués à l’échec.»

John Sauven, Directeur Exécutif de Greenpeace Royaume-Uni :

« Alors que BNP Paribas décide de joindre à la tendance internationale et de sortir des sables bitumineux canadiens, Barclays  va dans le sens opposé et décide de financer le pipeline de Kinder Morgan. La banque doit vite se rattraper et changer de toute urgence d’orientation avant de prendre d’autres décisions désastreuses de la sorte en accordant leur soutien aux pipelines qui vont traverser toute l’Amérique du Nord. »

BNP a auparavant participé dans des lignes de crédit pour les activités de Kinder Morgan et d’Enbridge ayant accepté des millions en obligations de la part d’Enbridge.

En Mars, la banque BNP Paribas a vendu ses parts dans le prêt pour le projet de pipeline  Dakota Access Pipeline.

L’annonce de BNP Paribas fait suite à celle de la banque néerlandaise ING qui avait confirmé qu’elle exclurait le financement des pipelines de sables bitumineux, précédée elle-même par celle du plus important  fonds de pension suédois (AP7), qui avait annoncé qu’ils désinvestissaient de TransCanada en raison du fait que les pipelines qu’elle propose sont incompatibles avec l’Accord de Paris.

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Communiqué de BNP Paribas:
https://group.bnpparibas/communique-de-presse/bnp-paribas-accelere-faveur-transition-energetique-prend-nouvelles-mesures

Contact:

Loujain Kurdi, Greenpeace Canada, 514-577-6657[email protected]