Normand Baillargeon, Emmanuel Bilodeau, Dominic Champagne, Véronique Côté, Yann Perreault et Éric Pineault aux côtés du Grand Chef Serge ‘Otsi’ Simon du Conseil Mohawk de Kanesatake, représentant du Traité autochtone contre l’expansion des sables bitumineux, ont dévoilé une déclaration d’opposition contre l’expansion du pipeline de sables bitumineux Trans Mountain de Kinder Morgan. De nombreux groupes syndicaux, sociaux, citoyens et environnementaux, dont Greenpeace, font aussi partie des signataires.

Conférence de presse le 15 mai 2018 – © Josue Bertolino

Les 120 signataires de la déclaration ont également lancé un appel en vue d’une mobilisation d’urgence le 27 mai prochain à Montréal. 

Pourquoi « d’urgence »? Parce que Justin Trudeau rendra sa décision d’engager un plan de sauvetage pour financer le projet du géant pétrolier texan Kinder Morgan le 31 mai.

Pour être réellement cohérent avec ses engagements envers la communauté internationale vis-à-vis du climat, et avec ses promesses de réconciliation envers les communautés autochtones, Justin Trudeau doit rejeter le projet de Kinder Morgan.

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Le projet de pipeline de sables bitumineux Trans Mountain de Kinder Morgan est plus que jamais incertain depuis que l’entreprise a interrompu certains travaux en avril. La mobilisation des Premières Nations et de la population, les nombreux recours légaux, la fragilité économique du projet et les actions bien légitimes du gouvernement de la Colombie-Britannique pour protéger l’environnement ont créé une trop grande incertitude pour l’entreprise. Elle a par conséquent établi une échéance au 31 mai pour résoudre la situation.

Le Premier Ministre Justin Trudeau s’est pour sa part porté à la défense de Kinder Morgan et a annoncé que son gouvernement prendra les moyens financiers et législatifs nécessaires pour que ce projet se réalise malgré l’impasse politique dans laquelle il est embourbé.

Cette décision d’utiliser l’argent des constribuables canadiens pour financer le projet d’une pétrolière est inacceptable. 

Les signataires de la déclaration rappellent que M. Trudeau a promis de mettre en oeuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, laquelle prévoit que les Premières Nations doivent donner leur consentement libre, préalable et éclairé à des projets sur leurs territoires. Nombreuses Premières Nations en Colombie-Britannique s’opposent farouchement au projet Trans Mountain.

150 Premières Nations au Québec, au Canada et aux États-Unis ont d’ailleurs signé un traité d’alliance contre toute expansion des sables bitumineux et en faveur d’une transition énergétique juste.

Mobilisons-nous le 27 mai prochain à 13h30 au Parterre du Quartier des spectacle à Montréal pour dire à Justin Trudeau que l’argent de nos impôts ne doit pas être utilisé à servir des intérêts privés, surtout pas ceux d’une pétrolière.