Belém, Brésil, 15 novembre 2025 – Greenpeace s’est joint à plus de 40 000 personnes pour la grande mobilisation mondiale pour le climat à Belém, marquant la fin de la première semaine de la conférence climat des Nations unies.

Les manifestants ont brandi des messages appelant au respect de l’Amazonie et à faire payer les pollueurs, notamment à travers une gigantesque « facture climatique » illustrant les pertes et dommages causés par les principales entreprises pétrolières et gazières[1]. La marche a été organisée par des organisations de la société civile et des groupes de peuples autochtones venus de plusieurs régions du monde.

Les photos et vidéos de la mobilisation mondiale pour le climat sont disponibles dans la médiathèque de Greenpeace.

Carolina Pasquali, Directrice Exécutive de Greenpeace Brésil, a déclaré :

« Nous sommes des dizaines de milliers aujourd’hui dans les rues de Belém pour rappeler aux négociateurs de la COP30 ce que représente réellement le pouvoir citoyen. Hier, nous avons appris qu’un participant sur vingt-cinq à la COP30 est un lobbyiste des énergies fossiles, une augmentation de 12 % par rapport à l’an dernier. Comment résoudre la crise climatique lorsque ceux qui l’alimentent influencent encore les discussions et freinent les décisions ? Les gens en ont assez : il faut passer des paroles aux actes, et sans attendre. »

Abdoulaye Diallo, co-responsable de la campagne “Faites payer les pollueurs” de Greenpeace, a déclaré :

« Si nous descendons dans la rue, c’est parce que les gouvernements n’avancent pas assez vite pour faire payer les pollueurs, alors que des catastrophes climatiques extrêmes ravagent déjà des communautés partout dans le monde. C’est pour cela que nous portons cette facture climatique, montrant plus de 5 000 milliards de dollars de dommages économiques, causés par les émissions de seulement cinq compagnies pétrolières et gazières au cours de la dernière décennie. Les entreprises fossiles détruisent la planète, et ce sont les populations qui en assument le coût. Les négociateurs doivent être attentifs à cette demande publique et politique croissante : il faut faire payer les pollueurs et adopter de nouvelles taxes dans les conclusions finales de la COP30. »

Sherelee Odayar, responsable de la campagne Pétrole & Gaz à Greenpeace Afrique, a ajouté : « En Afrique, la crise climatique ne se raconte pas dans les rapports : elle se manifeste par des villes inondées, des récoltes perdues et des vagues de chaleur étouffantes. Pour reconstruire après les dégâts, nos gouvernements doivent s’endetter davantage et réduire le financement des services publics essentiels. Faire payer les pollueurs, c’est renverser cette injustice : les communautés africaines ne doivent plus supporter la facture, elle doit être payée par les entreprises fossiles qui ont alimenté cette crise en toute connaissance de cause. Si la COP30 n’adopte pas de taxes sur les pollueurs et de nouveaux mécanismes de financements publics pour les pays en développement, elle fera clairement le choix de protéger les profits des multinationales au détriment des vies humaines. »

À la COP30, Greenpeace appelle à 

  • un Plan de réponse mondial pour combler l’écart avec l’objectif 1,5 °C et accélérer la réduction des émissions dans cette décennie décisive
  • un nouveau plan d’action pour les forêts sur cinq ans visant à mettre fin à la déforestation d’ici 2030
  •  l’inscription d’un nouveau sujet permanent à l’ordre du jour de la CCNUCC pour garantir la mise en œuvre du nouvel objectif chiffré collectif (NCQG), notamment en augmentant les financements publics des pays développés et en faisant avancer la fiscalité « pollueur-payeur » afin de débloquer davantage de ressources publiques pour les pays en développement.

FIN

Notes

[1] L’estimation des dommages économiques depuis 2015 a été réalisée pour Greenpeace International par le professeur James Rising (University of Delaware) et la Dre Lisa Rennels (Stanford University). L’analyse utilise les données de la base Carbon Majors et la méthodologie du « coût social du carbone » (SCC), employée par d’anciennes administrations américaines pour évaluer, en dollars, les dommages futurs causés par une tonne de CO₂ émise entre l’année de son émission et 2300.Les données d’émissions des entreprises pétrolières et gazières proviennent de la base Carbon Majors, elle-même alimentée par les rapports publics des entreprises.

Contact :

Ibrahima Ka NDOYE, Coordonnateur des Communication Internationales, Greenpeace Afrique, +221 77 843 71 72 / [email protected]