A l’occasion de la Journée mondiale de la photographie, Greenpeace célèbre les vertus de la photographie, qui suscite l’action et montre la diversité de notre organisation. 

Il est très difficile de sélectionner 10 images parmi les plus de 18.000 photos prises par Greenpeace au cours des 12 derniers mois, mais cela m’a donné l’occasion de revenir sur le travail extraordinaire accompli dans le monde entier.

Je n’ai pas choisi les plus belles images, mais celles qui représentent la diversité de notre mouvement. Celles-ci témoignent du courage des uns et des autres, de leur volonté de combattre pour un avenir meilleur et du pouvoir de chacun d’entre nous. Elles définissent le rôle de la photographie au service du militantisme. Elles ont le pouvoir de transmettre leur énergie et leur émotion à ceux qui les regardent, de raconter une histoire ou un événement qui ne peut être décrit avec des mots.

Nous avons des photos de communautés autochtones d’Amazonie, des récifs coralliens d’Australie, des feux de forêt en Indonésie et de manifestations de grands-parents qui ont voulu montrer l’exemple au Japon. C’est aussi durant ces 12 derniers mois que les dirigeants de notre planète ont enfin convenu de prendre des mesures pour contrôler les changements climatiques après que des milliers de personnes sont descendues en rue dans des villes des quatre coins du monde pour s’affranchir des combustibles fossiles.

Le peuple munduruku vit depuis des générations dans le Sawré Muybu, au cœur de la forêt amazonienne. Le gouvernement brésilien envisage de construire dans le bassin du Rio Tapajós une série de barrages qui menaceraient gravement le mode de vie des Mundurukus. Grâce à votre soutien notamment, l’un de ces projets a été annulé.

Les gens se donnent la main sur une plage de Molyvos, à Lesbos, pour y demander un passage en toute sécurité afin que personne n’y perde plus la vie. Cette activité a été organisée de manière solidaire avec d’autres manifestations dans toute l’Europe, alors que des milliers de citoyens d’une centaine de villes défilaient pour défendre les droits des réfugiés.

Alors que la conférence de Paris sur le climat entamait sa dernière ligne droite, des activistes de Greenpeace ont dessiné un soleil symbolique tout autour d’un monument parisien de renommée mondiale, l’Arc de Triomphe, en peignant les rues en jaune pour faire apparaître l’image d’un gigantesque soleil rayonnant.

Des images tournées par un drone ont révélé l’impact des feux de forêt répétés à proximité de la concession de palmiers à huile de PT Bumi Sawit Sejahtera (IOI) dans le Kalimantan occidental, en Indonésie. Les plantations destinées à la production d’huile de palme figurent parmi les principaux facteurs de déforestation et de drainage des tourbières – une pratique qui peut provoquer des feux de forêt.

Vue aérienne d’un DCP (dispositif de concentration de poissons), de nuit. L’Esperanza, un navire de Greenpeace, a sillonné l’océan Indien pour documenter les pratiques de pêche destructrices et pour s’y opposer de façon pacifique.

Les thons blancs sont entassés et pesés avant d’être acheminés pour être transformés en thon en boîte. En 2015, le Rainbow Rainbow, un autre navire de Greenpeace, a passé un mois dans l’océan Pacifique pour mettre en lumière la pêche illégale et clandestine. Des liens ont été établis entre la pêche au thon et la pêche aux ailerons de requins, la surpêche et des violations des droits de l’homme.

La Grande Barrière de corail, en Australie, traverse le pire épisode de blanchissement jamais enregistré : des études révèlent que 93 pour cent du récif sont touchés. Le blanchissement des coraux s’explique par le réchauffement de la température de l’eau provoqué par El Niño. En outre, des cyclones dont la violence et la fréquence augmenteront elles aussi avec le réchauffement climatique ont endommagé plusieurs parties du récif corallien.

La vaste majorité de la population locale s’oppose à l’expansion des bases militaires installées sur l’île japonaise d’Okinawa. Cette photo prise en 2015 lors d’une manifestation montre la police qui éloigne des manifestants âgés de l’entrée du Camp Schwab. Nombre de ces manifestants sont des personnes âgées qui tentent de bloquer l’entrée en faisant un rempart de leurs corps.

Une manifestante arbore un chapeau de fermier portant l’inscription “Break Free” (“Finissons-en !”) lors d’une manifestation organisée devant l’ambassade du Japon à Djakarta, en Indonésie. Des milliers de personnes sont descendues dans la rue dans une ambiance carnavalesque pour presser le gouvernement de mettre fin à la dépendance de l’Indonésie envers le charbon. Cette manifestation était organisée par WALHI, Greenpeace et JATAM.

Le célèbre compositeur et pianiste italien Ludovico Einaudi joue l’une de ses compositions personnelles sur une plate-forme flottante dans l’océan Arctique, face au glacier de Wahlenbergbreen (dans l’archipel du Svalbard, en Norvège). Ce morceau, Élégie pour l’Arctique, lui a été inspiré par les huit millions de personnes de par le monde qui ont fait entendre leur voix pour appeler à la protection de l’Arctique.

Sudhanshu Malhotra, de Greenpeace Asie de l’Est, est Rédacteur multimédia pour la région Asie-Pacifique

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