TORONTO – Après deux ans de négociations aux Nations Unies en vue d’un traité mondial sur les plastiques, les gouvernements réunis à Genève n’ont pas réussi à conclure un accord pour mettre fin à la pollution plastique lors de ce qui devait être le dernier cycle de pourparlers. La session a été ajournée et les négociations reprendront à une date ultérieure.

L’année dernière, le Canada a accueilli la quatrième session – la CIN-4 – à Ottawa. Membre de l’Alliance des pays hôtes et de la Coalition de la haute ambition, il est devenu l’un des 85 pays qui ont signé la déclaration Stand Up for Ambition, laquelle appelle à un traité mondial sur les plastiques fort et juridiquement contraignant qui réduise la production de plastique, élimine les produits chimiques nocifs et garantisse un mécanisme de financement équitable. En juin, plus de 90 pays, dont le Canada, ont réaffirmé cet engagement lors de la Conférence des Nations Unies sur les océans dans une déclaration ministérielle intitulée ’.

Sien Van den broeke, chargée de campagne Plastiques chez Greenpeace Canada, a déclaré :

« Chaque jour, les gouvernements autorisent la poursuite de la production effrénée de plastique. Le plastique pollue nos corps et l’environnement naturel, en plus de contribuer au réchauffement climatique. L’incapacité à conclure un accord témoigne de l’influence de l’industrie des combustibles fossiles sur le processus, malgré la volonté d’une grande majorité de pays de conclure un traité fort.

Le Canada doit continuer d’exercer le même leadership dont il a fait preuve au cours de ce cycle de négociations pour respecter son engagement envers un traité ambitieux. L’opinion publique est sans équivoque : il nous faut un traité robuste et juridiquement contraignant pour réduire la production de plastique, mettre fin à l’utilisation de substances et de produits chimiques nocifs, défendre les droits des peuples autochtones, garantir un financement équitable et accélérer une transition juste vers un avenir fondé sur la réutilisation. »

Graham Forbes, chef de la délégation de Greenpeace aux négociations et responsable de la campagne mondiale sur les plastiques chez Greenpeace États-Unis, a déclaré :

« L’incapacité de parvenir à un accord international à Genève doit servir de signal d’alarme au monde entier : si nous voulons mettre fin à la pollution plastique, nous devons nous opposer fermement à l’industrie des combustibles fossiles. La grande majorité des gouvernements souhaitent conclure un accord robuste, mais une poignée de parties mal intentionnées ont été autorisées à utiliser le processus pour réduire à néant cette ambition. Nous ne pouvons pas continuer à faire la même chose et espérer un résultat différent. Le temps de l’hésitation est révolu. 

La crise du plastique s’accélère et l’industrie pétrochimique est déterminée à nous sacrifier sur l’autel des profits à court terme. Ce n’est pas le moment de flancher. Nous devons faire preuve de courage, de détermination et de persévérance. L’appel lancé par la société civile est clair : nous avons besoin d’un traité fort et juridiquement contraignant qui réduise la production de plastique, protège la santé humaine, fournisse un financement fiable et équitable et mette fin à la pollution plastique sur l’ensemble de son cycle de vie, de l’extraction à l’élimination. Les leaders du monde entier doivent être à l’écoute. L’avenir de notre santé et de notre planète en dépend. »

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