Nous avons mis au jour un projet majeur de combustible fossile qui pourrait menacer un écosystème vital.

L’un des rôles clés de Greenpeace est d’agir en tant que vigie, en restant à l’affût des menaces et des injustices environnementales, et en lançant l’alerte lorsque cela est nécessaire.

C’est exactement ce qu’a fait Louis Couillard, chargé de campagne Climat et Énergie chez Greenpeace Canada, plus tôt cette année.

En effectuant des demandes d’accès à l’information, Louis a découvert que Marinvest Energy, une entreprise norvégienne spécialisée dans la distribution de gaz naturel liquéfié (GNL), a exercé un lobbyisme discret auprès de responsables politiques et de ministres du Canada. Son objectif est de développer un immense terminal gazier flottant, approvisionné par des centaines de kilomètres de nouveaux pipelines, à Baie-Comeau, dans la région de la Côte-Nord au Québec.

Lorsque Greenpeace Canada a eu vent de cette information, nous l’avons immédiatement relayée à la presse. Nous avons interpellé le gouvernement fédéral et le gouvernement du Québec, qui a instauré un moratoire sur les projets de production d’énergies fossiles, pour leur demander de mettre fin aux nouveaux projets d’exportation d’énergies fossiles et de privilégier les énergies renouvelables.

Vu l’inquiétude suscitée par cette nouvelle au sein des communautés concernées, Louis a été invité à Baie-Comeau cet automne afin que les résidentes et résidents puissent en savoir davantage.

Louis Couillard (deuxième à partir de la gauche) intervient lors d’une table ronde à Baie-Comeau, au Québec, pour répondre à des questions concernant un projet de terminal de GNL.

Sachant que la communauté aurait besoin de réponses, Louis a invité quelques connaissances : un avocat, une spécialiste des enjeux climatiques et un économiste. On pourrait croire qu’il s’agit du début d’une mauvaise blague, mais l’ambiance n’était pas à la fête. Ensemble, les panélistes ont répondu aux questions difficiles de plus de 50 résident·es, journalistes et personnalités politiques lors d’une réunion publique organisée par une association locale.

Leur objectif était simple : devancer la machine de relations publiques de Marinvest Energy et s’assurer que la communauté soit informée des risques associés à ce projet. Et c’est exactement ce que nous avons fait! Notre message a même atteint l’Europe, le principal marché du GNL de la côte Est, grâce à une entrevue accordée par Louis à un média français.

Louis s’est ensuite rendu à Pessamit, une communauté innu qui serait directement touchée si ce projet venait à se concrétiser, et a écouté les préoccupations des leaders et de la population. Enfin, il a visité le site proposé pour le terminal de GNL, ce qui a renforcé notre volonté de nous mobiliser contre ce projet.

Louis se tient sur le site du terminal GNL proposé, en tenant une pancarte sur laquelle est inscrit « Vous ne passerez pas! ».

Louis a observé des baleines, des marsouins, des phoques et une multitude d’oiseaux marins en train de se nourrir à l’endroit même où Marinvest souhaite construire ses installations. Il s’agit d’un écosystème exceptionnel, et l’idée de le transformer en un carrefour d’exportation est inconcevable.

Nous avons réussi à empêcher des projets du genre par le passé, et nous pouvons le faire à nouveau. Nous continuerons à tout mettre en œuvre pour que les leaders politiques, et surtout le grand public, comprennent ce que ce projet représente réellement : un pari risqué et inutile.