Le 10 mai, le Comité sur la situation des espèces (COSEPAC) a recommandé que le thon rouge de l’Atlantique pêché dans les eaux canadiennes de l’Est soit classé comme une espèce en voie de disparition dans le cadre de la Loi sur les espèces en péril (LEP) au niveau fédéral.

Le thon rouge est sur la Liste rouge de Greenpeace, c’est-à-dire que l’organisation demande à ce qu’il ne soit pas pêché (et donc ni commercialisé ni consommé) tant que les stocks de l’Atlantique n’auront pas recouvré un niveau leur permettant d’assurer la pérennité de l’espèce. Greenpeace estime que les stocks de thon rouge de l’Atlantique ont diminué de 90% depuis les années 70.

« L’espèce est très migratrice, et en fait les poissons capturés dans les eaux canadiennes fraient dans le golfe du Mexique. Ils sont donc exposés aux pêches commerciales non seulement au Canada, mais tout le long de la côte est de l’Amérique du Nord durant la migration », affirme le COSEPAC dans son communiqué.

Cette recommandation faite par le COSEPAC envoie un signal très clair à Pêches et Océans Canada. En dépit des efforts de gestion de la pêche des dernières années, la survie n’est toujours pas assurée. La décision de classer une espèce en voie de disparition relève donc désormais du gouvernement fédéral qui, s’il venait à classer le thon rouge de l’Atlantique comme tel, devrait alors prendre des mesures de protection afin de permettre aux stocks de se régénérer.

« Ce poisson iconique a été surexploité pendant plus de 40 ans et l’abondance actuelle de la fraie est la plus basse jamais observée. La pêche est la principale menace à la viabilité des espèces et malgré les efforts des 30 dernières années pour reconstruire la population, il n’y a que des signes minimes d’augmentation », a indiqué un membre du comité, Alan Sinclair.

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