Voici les raisons de notre visite à Coca-Cola :
1. L’énorme empreinte plastique de Coca-Cola (sur laquelle la compagnie préfère rester discrète)
Selon l’analyse de Greenpeace, Coca-Cola produit chaque année plus de 100 milliards de bouteilles en plastique jetables. Ce qui équivaut à 3 400 bouteilles en plastique jetables chaque seconde — bouteilles en plastique dont la durée de vie varie selon les estimations de 100 à 1000 ans.
Nous devons nous fier à nos propres calculs faits à partir du peu d’information que Coca-Cola met à disposition, l’entreprise ayant été la seule des six grandes marques de boissons gazeuses à refuser de divulguer la quantité de plastique qu’elle vend par an.
Ce que Coca-Cola ne peut cacher en revanche, c’est le fait que des milliards de ses bouteilles en plastique ne parviennent pas à être récupérées et se retrouvent dans l’environnement : sur les plages, dans des décharges à ciel ouvert et dans les océans.
2. La culture du jetable
Les bouteilles en plastique à usage unique représentent près de 60 % de tous les emballages de boissons que Coca-Cola vend partout dans le monde. Chaque jour, Coca-Cola vend 1,9 milliard de boissons — cela représente une quantité phénoménale de plastique.
Et le nombre de ces bouteilles jetables ne fait qu’augmenter. Chez Coca-Cola, les bouteilles en plastique à usage unique représentent une part des emballages 12% plus importante qu’il y a 10 ans, alors que la proportion d’emballages réutilisables a baissé d’un peu moins d’un tiers à un quart. Quand on sait que nos océans étouffent déjà sous la pression de cette pollution, la marche arrière de Coca-Cola est inacceptable.
3. L’échec du recyclage
Coca-Cola indique à ses clients qu’il est de leur responsabilité de recycler les bouteilles qu’ils consomment. Or, son objectif pour 2015 était d’atteindre 25% de bouteilles en plastique issues de sources « renouvelables ou recyclées ». Pire que ça, Coca-Cola n’utilise actuellement qu’un misérable 7 % de contenu recyclé en moyenne pour l’ensemble de ses ventes de bouteilles en plastique.
Après avoir manqué son objectif de 2015, le géant des boissons gazeuses n’a pas annoncé d’autres intentions d’utiliser une plus grande part de plastique recyclé dans la fabrication de ses bouteilles.
Coca-Cola ne s’est pas améliorée non plus côté recyclage. La compagnie s’éloigne en fait de plus en plus de l’objectif qu’elle s’est elle-même fixé pour 2020, à savoir, récupérer et recycler 75 % de ses contenants de boissons. Dans les faits, le nombre de contenants récupérés et recyclés ne fait que diminuer d’année en année depuis 2013.
4. Lobbying et « mascarade verte »
Coca-Cola prétend se soucier de l’environnement en dépensant des sommes énormes pour sponsoriser des campagnes de grand nettoyage sur les plages. Ces combines marquent fortement l’esprit des clients de Coca-Cola et détournent leur attention des efforts médiocres de la compagnie pour réduire son empreinte plastique.
Derrière ces dons, Coca-Cola exerce une forte pression à l’encontre des mesures politiques visant à accroître la réutilisation et le recyclage. Son opposition aux programmes de consignation est d’ailleurs bien connue en Australie, en Amérique du Nord et en Europe.
5. Coca-Cola a le pouvoir d’agir
Coca-Cola sait qu’elle ne peut ignorer indéfiniment le problème de la pollution plastique. Le dernier rapport de Greenpeace démontre celui-ci de plus en plus clairement.
Avec un chiffre d’affaire tournant autour des 44 milliards de dollars (USD) et un rayonnement mondial, Coca-Cola a les moyens et l’influence nécessaires pour contribuer de façon significative à mettre un frein au déversement continu de matière plastique dans nos océans.
Envoyez un message au PDG de Coca-Cola afin d’exiger que la compagnie adopte progressivement des solutions d’emballage respectueuses de l’environnement et se débarrasse du plastique jetable une fois pour toutes – nos océans ne peuvent en prendre davantage.
Dans l’intervalle, Coca-Cola n’a aucune excuse pour ne pas utiliser 100% de matière recyclée dans la fabrication de ses bouteilles. Faites-le savoir à la compagnie dès aujourd’hui.
Lire notre rapport (disponible en anglais seulement)