En réaction à la nomination du ministre Charette comme ministre responsable de la lutte contre le racisme en plus de ses responsabilités à l’Environnement et à la Lutte contre les changements climatiques, Patrick Bonin, Responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace, a déclaré:

«  Il faut plutôt  des ministres qui luttent à plein temps contre ces deux crises. Nous sommes renversé.es et abasourdi.es que le Québec se retrouve avec un ministre de l’Environnement  ‘à mi-temps’. C’est du jamais vu et ça démontre que ce gouvernement n’a toujours pas pris conscience de l’ampleur et des liens entre les crises climatique, sociale et de la perte de la biodiversité auxquelles nous faisons face. 

Au moment où le gouvernement dit vouloir faire une relance économique verte, il est aberrant de constater que le Québec se retrouve avec un demi-ministre à l’Environnement, alors qu’il aura un ministre de plus à l’économie comme en témoigne le “trio économique” (annoncé par M.Legault aujourd’hui).  Avec un ministre coupé en deux, François Legault minimise à la fois la nécessité de lutter contre les changements climatiques et de lutter contre le racisme au Québec. 

Cette décision est un autre pas en arrière puisque le Plan vert du gouvernement Legault ne permet d’atteindre que 42% des objectifs de réduction des GES pour 2030 et que ces objectifs sont bien en deçà de ce qu’exige la science. Alors que le Québec n’en fait pas assez dans la lutte aux changements climatiques ni pour l’amélioration de la qualité de l’air ou la protection de de la biodiversité et de l’eau, le gouvernement Legault vient affaiblir davantage le ministère de l’Environnement. 

De toute évidence, le gouvernement Legault n’a pas saisi que nous faisons face à une crise climatique. Elle va à contre-courant des pays de l’ONU qui reconnaissent que les changements climatiques sont une menace pour notre sécurité et que celle-ci nécessite une réponse gouvernementale équivalente à celle déployée pour régler la crise de la COVID-19.

Par ailleurs, au-delà du fait que le ministre serait ‘à mi-temps’ pour l’environnement alors que cette tâche requiert toute son attention, il est révoltant que le gouvernement ne reconnaisse toujours pas que le racisme systémique existe au Québec, bien que plusieurs expert.es se soient prononcé.es là-dessus. Ne pas reconnaître le racisme systémique et le racisme environnemental va à l’encontre de la prétendue volonté du gouvernement de contribuer à une relance verte et juste. 

Quant aux compétences et à la crédibilité de M. Charette dans son nouveau poste de ministre responsable de la lutte contre le racisme, nous préférons laisser la place aux organisations qui mènent ce dossier pour qu’elles commentent. »

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Loujain Kurdi, Conseillère aux communications, Greenpeace Canada, 

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