Greenpeace a présenté un mémoire dans le cadre de la consultation publique de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) sur le projet de pipeline Énergie Est de TransCanada, qui a eu lieu le 23 septembre 2015.

Dans son mémoire, Greenpeace s’appuie sur une vaste littérature scientifique pour justifier le rejet en bloc du projet d’expansion et d’exportation du pétrole des sables bitumineux, faisant état des nombreux risques qu’il comporte pour la stabilité du climat planétaire, pour la santé humaine, celle des écosystèmes ainsi que pour l’économie.

En effet, l’expansion et l’exportation des sables bitumineux est incompatible avec une économie saine, présente d’importants risques de déversements en contrepartie de maigres bénéfices, aggrave les impacts des changements climatiques et ne passe pas le test de l’acceptabilité sociale.

Alors que la concentration atmosphérique de CO2 dépasse le seuil historique de 400 parties par million (ppm), ils est primordial de restreindre l’expansion de l’un des projets énergétiques parmi les plus polluants de la planète, tout en rejetant un scénario économique malsain et marqué par un niveau de risque élevé. Ne pas rejeter Énergie Est équivaut à se faire complice de l’expansion des sables bitumineux en autorisant un pipeline qui menacera la population et l’environnement pendant 40 ans.

L’eau potable et la santé humaine sont particulièrement menacées par le développement d’Énergie Est, étant donné qu’en cas de déversement, ce sont plus de 26 prises d’eau de la région de la CMM qui seraient atteintes en moins de douze heures par la progression du panache de contamination. En cas d’exposition prolongée, les polluants peuvent également être toxiques pour le système sanguin et le système immunitaire, présentant ainsi des risques cancérigènes.

Plusieurs facteurs aggravent les risques de déversements liés au projet Énergie Est, dont entre autres, le système de détection automatique qui n’est pas en mesure de détecter une fuite d’une taille égale ou moins de 1,5 % du débit, ainsi que la présence de glace plusieurs mois par année sur les rivières de la CMM et sur le Saint-Laurent, ce qui pourrait affecter la capacité de détection des fuites, d’intervention et nuire aux opérations de nettoyage.

Par ailleurs, le projet a échoué le test de l’acceptabilité sociale, avec plus de 70 municipalités – dont la ville de Laval récemment – qui rejettent le passage du pipeline dans leur région. Selon les résultats d’un questionnaire en ligne mené par la CMM auquel 4000 personnes ont répondu, 96% des répondants considèrent que le projet n’est pas nécessaire et 100% favorisent la réduction de notre consommation de pétrole et le développement de solutions alternatives à l’expansion des sables bitumineux.

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