La saison des pique-niques est lancée, tout comme l’événement Juillet sans plastique! Partout dans le monde, les gens se mettent au défi d’éviter un maximum de plastiques à usage unique pendant un mois. Avec plus de 170 millions de participant·es chaque année, il est clair que les gens souhaitent éviter le plastique et trouver des alternatives. Cependant, malgré tous nos efforts, il est souvent extrêmement difficile d’éviter complètement les produits et emballages en plastique. Nous devons donc changer le système, et cela commence par exhorter les gouvernements à en finir avec le plastique!

Une chose est sûre : nous ne sommes pas responsables des milliards d’articles en plastique à usage unique qui s’immiscent dans nos vies chaque semaine. Le plastique est partout – dans l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, les aliments que nous mangeons et les vêtements que nous portons. Nous ingérons chaque semaine l’équivalent d’une carte de crédit en microplastiques, et ces minuscules particules se retrouvent désormais dans notre sang et notre cerveau. Les scientifiques commencent à peine à comprendre les effets à long terme des plastiques sur notre santé, mais de nombreuses substances chimiques présentes dans les plastiques sont liées à de graves problèmes tels que les perturbations endocriniennes, la résistance à l’insuline, la dégradation de la santé reproductive et le cancer.
C’est pourquoi, à l’occasion du juillet sans plastique, nous demandons aux entreprises et aux gouvernements d’agir. Les compagnies doivent éliminer progressivement les plastiques à usage unique, cesser d’utiliser des produits chimiques nocifs et mettre en place des systèmes accessibles de réutilisation et de recharge. Des entreprises travaillent dans ce sens au Canada et dans le reste du monde, mais il faut maintenir la pression sur les plus gros pollueurs plastiques pour les inciter à apporter les changements nécessaires. Coca-Cola, dont la protection annuelle se chiffre à 110 milliards de bouteilles en plastique et qui est le principal émetteur de pollution plastique provenant de marques, a récemment renoncé à son objectif d’atteindre 25 % d’emballages réutilisables d’ici 2030. Quant aux autres grandes marques mondiales, elles ont pris du retard et même fait marche arrière sur des engagements déjà peu ambitieux.
Les gens réclament des mesures vigoureuses contre la pollution plastique : plus de 70 % des Canadien·nes sont favorables à une réduction de la production de plastique, tandis que 8 personnes sur 10 soutiennent le remplacement des emballages plastiques à usage unique par des emballages réutilisables et rechargeables. Près de 90 % souhaitent que le gouvernement fédéral se charge d’éliminer les produits chimiques toxiques des produits en plastique, et plus de 8 sur 10 sont en faveur d’une action pancanadienne contre la pollution plastique.
Alors que le Canada se prépare pour le dernier cycle de négociations en vue d’un traité mondial sur les plastiques, lequel se tiendra à Genève le mois prochain, nous espérons que nos voix seront entendues. Nous avons besoin d’un traité permettant de réduire la production, supprimer progressivement les plastiques à usage unique, éliminer les produits chimiques ainsi que les substances nocives, et proposer des solutions fondées sur la réutilisation. Son texte devra placer les droits de la personne au centre des préoccupations et respecter les droits et les savoirs des peuples autochtones. Il s’agit d’une occasion unique de mettre fin à la pollution par le plastique et de protéger notre santé, nos droits, nos communautés, notre biodiversité et notre climat. Ne la gâchons pas.

Nous avons la solution à la pollution plastique : fermer le robinet du plastique, puis accélérer le passage à un avenir plus sain et basé sur la réutilisation. Le mois dernier, une étude a révélé que les mesures relatives aux sacs en plastique pouvaient entraîner une réduction de 47 % des sacs jetés sur le littoral. Une augmentation de 50 % des bouteilles réutilisables dans les pays côtiers pourrait réduire de 86 % le nombre de bouteilles PET usagées qui aboutissent dans les océans. Des grandes marques et des chaînes de supermarchés ont fait équipe pour tester un système de réutilisation à Ottawa, ce qui ouvre la voie à des solutions plus accessibles. Ces exemples de projets en cours nous aident à envisager un avenir sans plastique. Mais pour en faire une réalité, nous avons besoin d’un traité mondial ambitieux sur les plastiques. En ce mois de juillet sans plastique, demandons au gouvernement canadien de conclure un traité solide qui nous aidera à vivre de manière pérenne et durable… tous les jours de l’année!

Si les leaders de ce monde font preuve de suffisamment d’audace, un traité mondial sur les plastiques ambitieux pourrait mettre fin à l’ère du plastique pour de bon. Rejoignez la campagne dès maintenant!
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