Vendredi 29 novembre dernier a eu lieu la troisième grève climatique mondiale de 2019. L’organisation Fridays for Future a mobilisé des millions de personnes pour manifester contre l’inaction des gouvernements face à la crise climatique. En collaboration avec de nombreux groupes environnementaux locaux, Fridays for Future Toronto a rassemblé des milliers de personnes lors d’une marche, malgré le froid.

Fridays for Future Toronto reconnaît que le changement du système doit inclure tout le monde et qu’il ne suffit pas de passer à une économie verte, sans aborder les inégalités sociales qui sous-tendent souvent les problèmes climatiques. 

Le groupe a adopté une approche intersectionnelle de la justice climatique. Nos demandes incluent les droits et la souveraineté autochtones, la défense de la terre, l’eau et la vie, une économie zéro carbone, la séparation du pétrole et de l’État, des services publics universels, la justice pour les migrants et les réfugiés ainsi qu’un avenir durable pour toutes et tous. Ces demandes ont été créées en amont de la grève mondiale pour le climat du 27 septembre. Elles ont continué d’influencer les efforts d’organisation de Fridays for Future Toronto dans la perspective de la grève du 29 novembre.

La foule s’est rassemblée devant l’édifice de l’Assemblée législative provinciale à Queen’s Park pour écouter Sarain Fox, Rebecca Keetch et Abondi Nur Ahmed aborder les enjeux liés à la justice climatique. 

Sarain Fox est une activiste Anishinaabekwe Ojibwé et présentatrice de la série “Rise” sur Vice, qui évoque des parcours d’activistes autochtones et leur résistance à l’oppression. Sarain a parlé de la perspective autochtone de la défense du territoire, de l’eau et de l’importance d’unir nos efforts en ces temps critiques. 

Rebecca Keetch, est membre de la section locale 222 d’Unifor à l’usine GM d’Oshawa et activiste dans la campagne Green Jobs Oshawa. Cette campagne vise à nationaliser l’usine sous le contrôle des travailleurs·ses pour produire des véhicules électriques. Elle a parlé de l’importance de soutenir l’éclosion de projets similaires partout au pays et de faciliter la transition juste vers une économie verte. 

Abonti Nur Ahmed, est une activiste des droits humains pour la justice climatique. Âgée de 17 ans, elle a travaillé avec Amnesty International pour s’assurer que la jeunesse prend part aux conversations mondiales. Elle s’implique avec Fridays for Future. Elle a parlé de l’importance de placer les communautés marginalisées au centre des enjeux de la justice sociale.

Le 29 novembre dernier, la grève a eu lieu le même jour que le Black Friday, ce qui a permis de dénoncer la consommation excessive de cette journée, mais aussi d’envoyer un message à la classe politique et aux consommateurs·rices. Elle a aussi lieu un an après la présentation du plan climatique de l’Ontario, qui ne reflète pas la gravité de la crise climatique et dans lequel ne figure pratiquement aucune avenue pour réduire les émissions de carbone.

Dans le contexte plus large de l’action climatique mondiale, la grève a eu lieu le vendredi avant le début de la 25e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Madrid, en Espagne. Cette conférence est importante pour déterminer l’avenir de la planète. Les grèves pour le climat du 29 novembre dernier ont démontré aux dirigeant·es mondiaux que les yeux de toutes les générations futures sont toujours braqués sur eux. 

Nous vivons un moment critique qui nous demande d’être courageux·ses. En travaillant ensemble vers une transition juste, en collaborant et en renforçant le pouvoir des citoyen·nes, nous pourrons faire face à la crise à laquelle nous sommes confronté·es.

Le mouvement Fridays for Future continuera de se mobiliser jusqu’à ce qu’il y ait des actions substantielles en faveur de la justice climatique pour le bien de notre avenir et celui de notre planète.

Kendall Mar

Membre de Fridays for Future Toronto