Avez-vous vu sur Youtube l’horrible vidéo de cette tortue avec une paille coincée dans le nez ? Je ne regarde plus les pailles de la même façon depuis. La situation de cette pauvre tortue est devenue pour beaucoup de gens, moi y compris, le portrait glaçant de l’impact de notre culture du jetable sur les animaux marins.
Le plastique s’infiltre littéralement dans tous les coins et recoins de nos océans, et dans des proportions démesurées.


Malheureusement, ces images deviennent de moins en moins exceptionnelles. Des recherches ont montré que 1 tortue sur 3 a déjà ingéré du plastique. Les statistiques touchant à d’autres espèces, 90% des oiseaux marins, 56% des baleines et des dauphins, sont tout aussi déconcertantes. Mais comment ce plastique se rend-il jusque dans l’estomac de ces animaux ?


La réponse courte est l’élimination inappropriée des déchets. Pour creuser un peu plus la question, c’est le manque d’infrastructure adéquate pour gérer de grandes quantités de déchets et leur recyclage qui pose problème. Les décharges et les installations d’élimination incorrectement placées font en sorte que le vent emporte les déchets dans les cours d’eau; les drains d’eau pluviale transportent aussi les déchets se trouvant sur les trottoirs de nos villes. Mais au-delà des infrastructures, ce problème trouve son origine dans l’incapacité de nos sociétés, de plus en plus dépendante des produits à usage unique, de faire face à tous ces déchets, et dans le refus d’une majorité de compagnies productrices de plastique de prendre en charge tout le cycle de vie de ses produits.

Si vous avez visité des plages ou marché le long de cours d’eau, vous savez déjà qu’il est commun d’y voir des morceaux d’emballage plastique. Mais il reste difficile d’en déterminer la quantité dans nos océans et d’imaginer comment remédier à ce problème de plus en plus répandu. 

Action contre la pollution plastique dans les océans en Allemagne


Alors que devons-nous faire à ce sujet ? Est-ce qu’un grand nettoyage est possible et même suffisant ? Ne devrions-nous pas ultimement mettre fin au flot continu de plastique qui déferle dans nos océans ainsi qu’à cette culture d’emballage jetable et à usage unique ? Greenpeace a travaillé avec des organisations formidables pour mettre cet enjeu de l’avant dans plusieurs pays et nous tournons maintenant notre attention vers les principaux producteurs d’emballages plastiques.


Nos bureaux au Royaume-Uni viennent de lancer une campagne axée sur l’industrie des bouteilles en plastique et nous comptons demander à plusieurs des principales multinationales productrices de laisser tomber cette addiction néfaste pour cette matière et de penser à d’autres solutions. Nous vous en dirons plus à ce sujet très bientôt.

Nous savons que le plastique est partout et que malgré nos efforts, l’éviter reste difficile. Mais pour commencer, nous pouvons mettre certaines habitudes en place, comme :  

  • éviter les produits à usage unique quand c’est possible;
  • apporter ses propres contenants (tasse à café, sac et bouteille réutilisables);
  • refuser les pailles dans les bars et les restaurants;
  • encourager les épiceries zéro-déchet dans sa région;

et enfin, dire à sa famille et à ses amis pourquoi cet enjeu est si important.

Nous pouvons agir, faisons-le sans attendre.

 

 

Sources :

http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0111914

http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0111913

Agnès Le Rouzic

à propos de Greenpeace

Agnès Le Rouzic
Copywriter, ocean lover and zero waste enthusiast, Agnès has been working with Greenpeace Canada since 2011 as a digital campaigner. She recently became a spokesperson and campaigner for the Oceans and Plastics campaign.

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