Après quatre ans d’absence, le COPACE(Comité des pêches de l’Atlantique du Centre Est) s’est finalement réuni. Des millions de personnes dépendent des ressources en poisson dans la région, mais ces précieuses ressources sont régulièrement pillées. Il y avait urgence à ce que les pays membres s’assoient enfin ensembles et discutent pour mettre en place un cadre régional de gestion des pêcheries.

bateau chalut

Les pays membres ont eu quatre ans pour préparer des propositions concrètes et promouvoir un COPACE plus fort. Mais nous n’avons rien vu de tel. Depuis plus de 20 ans, le COPACE parle d’améliorer ses performances. Le procédé n’est pas seulement lent, il est complètement bloqué.

La plupart des délégations ont évoqué les problèmes : stocks faibles, peu de ressources et de fonds, taux de participation aux réunions faible, des recommandations non suivies d’effet… Rien de neuf dans le fond. Une analyse officielle de la performance du COPACE avait déjà mis le doigt sur ces questions.

Nous avons quitté la conférence sans avoir vu de solutions émerger, y compris sur les points clefs pour Greenpeace Afrique :

– mettre en place des mesures de gestion pour les stocks communs à deux pays ou plus ;

– évaluer la mise en place des recommandations du COPACE par ses membres, afin d’inciter les pays membres à les respecter.

Nous avons aussi entendu avec inquiétude des rapports indiquant l’augmentation du nombre de ressources halieutiques allouées à l’industrie, limitant par ailleurs l’accès à ces sources de protéines peu chères pour des millions d’Africains de l’Ouest.

La conférence ne s’est toutefois pas achevée sans points positifs.

Toutes les sous-commissions du COPACE se sont engagées à conduire des études scientifiques dans les mois à venir, pour améliorer la connaissance du statut des pêcheries dans la région.

La Gambie a rejoint les 25  pays signataires du Port State Measures Agreement (PSMA). Le PSMA est un traité international adopté par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture en 2009. Il vise à harmoniser et renforcer les contrôles portuaires pour empêcher les prises de poisson illégales de pénétrer le marché mondial.

Les recommandations de Greenpeace ont été rendues publiques et ont reçu un bon écho dans la presse écrite (voir les articles de AllAfrica, Mauriweb, Cridem, Afrique Presse et RTS1)) et audiovisuelle (African Television News, West Africa Democracy Radio and SUD FM). Le débat est maintenant relancé.

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