Sorong, Papouasie occidentale – 29 septembre 2025 – Une nouvelle alliance mondiale des jeunes autochtones est née au cœur des forêts tropicales de Papouasie occidentale. Pendant une semaine, 89 jeunes issus des sept régions coutumières de Papouasie, ainsi que des représentants venus du Bassin du Congo, de l’Amazonie et de Bornéo, se sont rassemblés au Camp des Défenseurs de la Forêt à Sira. Leur objectif : unir leurs voix pour défendre leurs terres, leurs droits et la planète face à l’urgence climatique et à l’effondrement de la biodiversité.

À l’approche des grandes négociations internationales sur le climat et la biodiversité, les participants ont adopté la Déclaration de Sira, un appel fort et sans équivoque aux dirigeants mondiaux : reconnaître et protéger légalement les droits des peuples autochtones, garantir leur inclusion dans les décisions, et assurer un accès direct aux financements climatiques pour celles et ceux qui sont les meilleurs gardiens des écosystèmes vitaux de la planète.

« Du Bassin du Congo, de l’Amazonie, de Bornéo, du Mékong et de la Papouasie, nous faisons face aux mêmes menaces. Pendant trois jours, nous avons parlé d’une seule voix : défendre la Terre, exiger notre place à la table des décisions et faire reconnaître nos savoirs traditionnels comme des solutions au changement climatique », a déclaré Gylain Mbale Mola, leader autochtone du Bassin du Congo.

Pour Nabot Sreklefat, membre de la jeunesse autochtone Knasaimos, cette rencontre est historique : 

« Trop souvent, les voix des jeunes, et en particulier celles des jeunes autochtones,  sont mises de côté. Ce camp est une source d’inspiration immense. J’espère que notre Déclaration de Sira résonnera jusque dans les salles de négociation de la COP30. »

De son côté, Bonaventure Bondo, chargé de campagne Bassin du Congo pour Greenpeace Afrique, souligne l’importance de ce moment :

« La Déclaration de Sira est un outil de plaidoyer incontournable. Elle incarne l’engagement collectif des jeunes autochtones à défendre leurs droits et à exiger leur place dans la gouvernance mondiale du climat. À l’approche de la COP30, les dirigeants doivent l’entendre et agir : soutenir celles et ceux qui, chaque jour, protègent nos forêts, c’est protéger l’avenir de l’humanité. »

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