Lokolama, 4 Décembre 2025 – Greenpeace Afrique a clôturé une semaine d’échange communautaire et de formation en agroécologie et apiculture à Lokolama, dans la province de l’Équateur. Cette initiative a rassemblé des peuples autochtones et des communautés locales (PACL) des villages de Lokolama et Penzele, avec pour objectif de renforcer la souveraineté alimentaire, la résilience climatique et la protection des forêts et tourbières du Bassin du Congo — parmi les réserves de carbone les plus importantes au monde.

Cette formation renforce une collaboration amorcée en avril dernier lors d’un premier atelier d’échange communautaire. Face à l’intérêt croissant des leaders locaux, l’activité a mis l’accent sur le développement de moyens de subsistance durables, ancrés dans les savoirs autochtones et les pratiques écologiques.
Agroécologie : renforcer la souveraineté alimentaire
Les participants ont bénéficié d’une combinaison de sessions théoriques et pratiques portant sur l’agroécologie : agriculture durable, protection des sols, techniques résilientes face au climat. Ces connaissances visent à réduire la dépendance aux ressources forestières tout en améliorant la sécurité alimentaire locale.
Malgré certaines difficultés — notamment un temps de formation limité et l’accès restreint aux semences de qualité — la session a permis de renforcer les capacités et la motivation des communautés à adopter l’agriculture écologique.
Apiculture : diversifier les revenus et protéger les forêts
Le module apiculture, animé par des experts locaux, a combiné savoir-faire traditionnel et techniques modernes durables. Les participants ont notamment :
- suivi des sessions théoriques sur la fabrication des ruches, le choix des emplacements et les dynamiques saisonnières ;
- construit 20 ruches communautaires ;
- mis en place deux sites apicoles expérimentaux (10 ruches par village).
Cette initiative servira désormais de centre local de formation, favorisant la transmission continue des compétences et offrant une source de revenus durable tout en réduisant la pression sur les écosystèmes forestiers.
La participation des femmes, encouragée malgré la dimension physique des activités, a marqué une avancée importante en matière d’inclusion dans la gouvernance locale des forêts.
Un modèle de solutions climatiques dirigées par les communautés
Greenpeace Afrique rappelle que le soutien aux communautés autochtones et locales est essentiel pour protéger le Bassin du Congo. Grâce à l’agroécologie et à l’apiculture, ces communautés disposent désormais de moyens concrets pour défendre leurs forêts tout en assurant des moyens de subsistance durables.
Selon le rapport de terrain, cette formation participative a été « très appréciée par les communautés » et constitue « une étape importante dans la promotion des solutions locales et le renforcement de l’autodétermination ».
Au total, 20 participants ont pris part à cette formation, avec une présence notable de femmes et de jeunes.
Perspectives et prochaines étapes
Pour consolider les acquis, Greenpeace Afrique recommande :
- une mission de suivi d’ici février 2026 afin d’évaluer la colonisation des ruches et les perspectives de récolte ;
- une deuxième phase de formation axée sur l’extraction, le conditionnement et la commercialisation du miel ;
- un soutien accru aux structures communautaires pour la gestion des concessions forestières ;
- un temps d’accompagnement renforcé sur le terrain pour garantir la continuité du projet.
FIN
Contact:
Raphaël Mavambu, Media et Communication, [email protected], Greenpeace Afrique


