En réponse aux informations faisant état de plus de 40 morts et de plus de 600 personnes affectées par l’épidémie de choléra dans la région de l’extrême-Nord du Cameroun, Andoh Rex, responsable de la mobilisation de Greenpeace Afrique, a déclaré :

Greenpeace Afrique compatit avec les familles endeuillées de la région de l’Extrême Nord du Cameroun. Nous sommes aux côtés des proches et des dépendants des nombreuses victimes de cette crise de santé et nous espérons qu’ils trouveront du réconfort pendant ces moments difficiles. Nous souhaitons également aux nombreuses personnes touchées un prompt rétablissement de cette épidémie et un retour à la vie normale.

Cependant, Greenpeace Afrique sait qu’il s’agit d’une crise sanitaire qui aurait pu et aurait dû être évitée. Le système camerounais de gestion de la santé publique laisse beaucoup à désirer. Du manque d’eau potable dans presque toutes les grandes villes immondices dans de nombreuses rues, ce n’est peut-être qu’une question de temps avant que d’autres régions ne soient affectées par la crise sanitaire qui sévit dans le Grand Nord du pays. Le régime devrait garantir à chaque Camerounais le droit à un environnement propre, qui est un droit humain universel.

Greenpeace Afrique est consciente de la pléthore de défis économiques et sociaux auxquels le régime Biya est confronté. Mais, faire de l’intérêt du peuple la priorité devrait être la préoccupation majeure de tout gouvernement digne de ce nom. La campagne d’éradication du choléra dans les écoles camerounaises lancée par le ministre de l’Éducation de base, Youssouf Adjidja Alim, baptisée « Mon École sans Choléra » laisse beaucoup à désirer. Cette campagne devrait avoir une approche holistique en abordant non seulement les questions d’hygiène de base dans les écoles, mais aussi d’autres problèmes dans tous les aspects de la vie des Camerounais.

Greenpeace Afrique pense qu’il serait lamentable pour le régime camerounais de continuer à parler de l’émergence économique en 2035. Ce serait un euphémisme que de dire que les équipements publics s’effondrent. Le système de santé publique et le système social défaillants doivent être profondément réorganisés et dotés d’une base solide pour permettre au pays de répondre efficacement aux besoins de tous les Camerounaises et Camerounais. Nous espérons vivement que le régime camerounais offrira le droit à un environnement propre à tous ses citoyens.

Contact Média:

Nchemty M. Ozongashu, Chargé de la Communication – Greenpeace Afrique, [email protected], 677-345-612