Kinshasa, 4 novembre 2025 – La deuxième édition de la Conférence des Organisations de la Société Civile (OSC) du Bassin du Congo s’est conclue le 31 octobre à Kinshasa sur une note d’unité et d’engagement, avec l’adoption solennelle de la Déclaration de Kinshasa. Ce document fondateur trace la voie d’une gouvernance climatique juste, inclusive et transparente pour l’avenir du Bassin du Congo.
L’événement a réuni plus de 30 représentants d’organisations de la société civile, de peuples autochtones, de communautés locales, d’autorités traditionnelles, d’experts et d’institutions publiques venus de cinq pays du Bassin (RDC, Congo, Cameroun, Gabon et République centrafricaine). Ensemble, ils ont renforcé la coopération régionale et affirmé une voix commune à la veille de la COP30, prévue à Belém, au Brésil.
Un appel collectif pour une justice climatique réelle
Placée sous le thème « Du dialogue à l’action : construire un front régional uni pour le climat, les forêts et les peuples du Bassin du Congo », cette édition a donné un nouvel élan aux efforts lancés lors de la Conférence de Yaoundé en 2024.
Les participants ont dressé un constat alarmant : déforestation galopante, inégalités persistantes dans l’accès au financement climatique, marginalisation des peuples autochtones et multiplication de modèles extractivistes qui menacent les écosystèmes et les communautés.
Face à ces défis, la Déclaration de Kinshasa appelle les gouvernements, bailleurs et institutions internationales à :
- Mettre fin à la déforestation et aux pratiques extractivistes non durables ;
- Promouvoir une conservation centrée sur les droits des peuples autochtones et des communautés locales ;
- Garantir un partage équitable des bénéfices issus des ressources naturelles ;
- Assurer un accès direct, transparent et équitable aux financements climatiques ;
- Obliger les pays du Nord à reconnaître et honorer leur dette climatique à travers des soutiens non conditionnés et suffisants.
Un tournant décisif à l’approche de la COP30
Adoptée à quelques semaines de la COP30, la Déclaration de Kinshasa se veut une feuille de route commune jusqu’en 2030. Elle marque la volonté des acteurs du Bassin du Congo de transformer la région en un pôle d’action, de leadership et de solutions climatiques à l’échelle mondiale.
Partenaire et facilitateur de la conférence, Greenpeace Afrique a salué la portée historique de ce texte.
« Cette déclaration incarne la détermination du Bassin du Congo à s’affirmer comme une force de proposition et d’action dans la gouvernance climatique mondiale. Les peuples autochtones et les communautés locales en sont les véritables gardiens et doivent être reconnus comme tels »,
a déclaré Bonaventure Bondo, Chargé de campagne Forêts à Greenpeace Afrique.
Il a ajouté :
« Alors que la COP30 se profile à l’horizon, le monde doit entendre la voix du Bassin du Congo. Ce n’est pas seulement un territoire de souffrance climatique, c’est un territoire d’espoir, de justice et de solutions durables. »
Greenpeace Afrique réaffirme son engagement
En soutenant la Déclaration de Kinshasa, Greenpeace Afrique et ses partenaires réaffirment leur engagement à accompagner les OSC, les peuples autochtones et les communautés locales dans leurs efforts de plaidoyer pour une justice climatique effective et une gouvernance environnementale inclusive.L’organisation appelle les décideurs nationaux et internationaux à intégrer les recommandations de la Déclaration dans les politiques publiques et les cadres juridiques relatifs à la gestion des ressources naturelles.
L’objectif : garantir une transition écologique juste et équitable, au service des peuples et de la planète.
FIN
Contact:
Raphael Mavambu, Media et Communication, [email protected], +243 810 679 437