Belém (Brésil), 21 novembre 2025 — Greenpeace rejette la deuxième version du texte “Mutirão” présentée à la COP30 et appelle les parties à la renvoyer à la Présidence pour révision, afin de la rendre plus ambitieuse pour les forêts et débloquer des financements réels.

Tracy Carty, Experte en Politique Climatique à Greenpeace International, déclare : « Les objectifs 2035 sont dangereusement hors trajectoire  et ce texte Mutirão” ne comble en rien l’écart avec l’objectif 1,5 °C. À ce stade, c’est presque une page blanche. Il faut le rejeter et exiger une nouvelle copie. »

« On a cru, un moment, à de vraies feuilles de route pour mettre fin à la déforestation et sortir des énergies fossiles. Elles ont disparu. Sans cap clair vers l’objectif 1,5 °C, on tâtonne dans le noir alors que le temps presse. »

« La sortie des énergies fossiles doit figurer dans l’accord de Belém et s’accompagner d’une accélération massive des énergies renouvelables. Des rapports et des promesses ne suffisent plus : il faut une réponse mondiale, avec des étapes datées et une baisse rapide de l’usage du pétrole, du gaz et du charbon. »

« Un léger progrès apparaît avec l’engagement en faveur d’un Mécanisme de transition juste. C’est nécessaire pour coordonner, soutenir et changer d’échelle; mais il faut bien plus. »

An Lambrechts, Experte en Biodiversité à Greenpeace International, ajoute : « Ce nouveau texte cite les forêts et les peuples autochtones, mais ne donne aucune orientation pour arrêter la déforestation. Sans forêts protégées, il n’y a pas de solution crédible vers l’objectif 1,5 °C. »

« Être “conscient” au fait d’être en Amazonie, “reconnaître” les droits et savoirs autochtones, “souligner” des synergies entre climat, biodiversité et océans : tout cela sonne juste, mais ne change rien sans actes. »

Koaile Monaheng, Conseiller Politique à Greenpeace Afrique, conclut :

« La finance est la grande perdante de ce texte. Les promesses de tripler l’enveloppe destinée à l’adaptation et de lancer un programme de travail restent bien trop faibles. Les pays vulnérables se retrouvent encore seuls face aux impacts, faute d’un plan solide pour mobiliser des financements publics à la hauteur, notamment en faisant payer les plus gros pollueurs et en mettant fin aux subventions des énergies fossiles. »

Contact :

Ibrahima Ka NDOYE, Coordonnateur des Communication Internationales, Greenpeace Afrique, +221 77 843 71 72 / [email protected]