VANCOUVER – Les négociations finales pour un Traité des Nations Unies sur les océans reprennent aujourd’hui. Sans un traité solide, il est pratiquement impossible de protéger 30% des océans de la planète d’ici 2030, proposition connue sous le nom d’objectif 30×30. Cet objectif a été convenu lors de la COP15 à Montréal en décembre 2022. L’absence d’un traité solide compromettra l’atteinte de cet objectif 30×30, et ce, quelques mois seulement après son adoption. Des progrès sur les sanctuaires océaniques ont été réalisés lors des dernières négociations, ce qui laisse espérer qu’un traité est à portée de main.

Sarah King, responsable de la campagne sur les océans et les plastiques pour Greenpeace Canada, a déclaré :

« En tant que pays hôte de la COP15 l’année dernière, où l’objectif de 30% de protection des océans à l’échelle mondiale d’ici 2030 a été convenu, le Canada a une responsabilité particulière pour mener les prochaines négociations en vue de l’adoption d’un traité mondial fort sur la protection des océans. Nous espérons que la ministre Murray profitera du momentum suscité par le projet IMPAC5 et qu’elle incitera la délégation canadienne à agir avant qu’il ne soit trop tard.

Qu’il s’agisse de la pollution plastique, des pertes massives de biodiversité causées par des industries destructrices ou du rôle d’éponge à gaz à effet de serre, nos océans subissent le poids de nos multiples crises planétaires. Il est grand temps de leur accorder la protection qu’ils méritent. »

Laura Meller, responsable de la campagne sur les océans et conseillère polaire de Greenpeace Nordic, a déclaré :

« Les océans soutiennent toute la vie sur Terre. Leur sort sera décidé lors de ces négociations. La science est claire. Protéger 30% des océans d’ici 2030 est le minimum absolu pour éviter une catastrophe. Il était encourageant de voir tous les gouvernements adopter l’objectif 30×30 l’année dernière, mais des objectifs ambitieux ne signifient rien sans action.

Cette session spéciale, qui se tient si peu de temps après l’échec du dernier cycle de négociations, nous donne de l’espoir. Si un traité fort est adopté le 3 mars, le 30×30 restera en vie. Les gouvernements doivent retourner aux négociations, prêts à trouver des compromis et à aboutir à un traité efficace. Nous avons déjà joué les prolongations. Ces pourparlers sont une dernière chance d’aboutir. Les gouvernements ne doivent pas échouer. »

Plus de 50 pays de la High Ambition Coalition avaient promis un traité en 2022. Ils ont échoué. Bon nombre des champions autoproclamés des océans de l’hémisphère Nord ont refusé de faire des compromis sur des questions clés telles que le financement et le partage des avantages monétaires des ressources génétiques marines jusqu’aux derniers jours des pourparlers. Ils ont proposé trop peu, trop tard.

Les points de friction qui doivent être résolus concernent le financement, le renforcement des capacités et le partage équitable des avantages tirés des ressources génétiques marines. Pour sortir de ces impasses, il faut que le Nord fasse une offre équitable et crédible au Sud.

L’établissement d’un réseau mondial de zones protégées doit être un objectif primordial du traité, permettant de protéger au moins 30 % des océans de la planète.

Un traité solide doit pouvoir établir des sanctuaires marins entièrement protégés en haute mer, à l’abri d’activités telles que la pêche destructrice et l’exploitation minière en eaux profondes. La conférence des parties (COP) créée par le traité doit être en mesure de prendre des décisions sur toutes les activités potentiellement nuisibles, y compris la pêche, à l’intérieur des zones protégées, sans s’en remettre à des organes sectoriels dysfonctionnels qui ne se soucient que des intérêts à court terme. La COP doit également être en mesure de fonctionner à la majorité des voix, sans se fonder sur le consensus, afin d’éviter que des pays isolés ne bloquent ou n’entravent les progrès. 

Partout dans le monde, les travailleurs de la pêche artisanale et les mouvements citoyens de protection des océans réclament des mesures pour protéger la haute mer – comme la communauté de Cayar, au Sénégal, qui poursuit une usine polluante de farine de poisson avec le soutien de Greenpeace. La menace de l’exploitation minière en eaux profondes s’ajoute aux nombreuses pressions auxquelles les océans sont confrontés. Un traité mondial sur les océans solide peut contribuer à inverser la tendance, en donnant la priorité à la protection des océans plutôt qu’à leur exploitation.

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Notes :

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