MONTRÉAL — En réponse à la publication de l’inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2018 qui démontre que la diminution des émissions de GES en sol québécois s’établit à 6% entre 1990 et 2018 alors qu’elle était de 8,7% l’an dernier, Patrick Bonin, Responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada, a déclaré:

« Cet inventaire confirme l’inquiétante tendance des dernières années alors que les émissions au Québec stagnent au lieu de diminuer rapidement. Pire encore, le Québec recule et perd du terrain dans la lutte contre les changements climatiques, conséquence directe du laxisme du gouvernement précédent. Malheureusement, l’attitude du gouvernement Legault ne laisse pas présager de virage drastique pour réduire les émissions, en particulier dans les transports, alors qu’il propose encore l’expansion d’autoroutes, favorise l’étalement urbain et refuse de véritablement s’attaquer aux véhicules les plus polluants.

Au-delà d’investissements supplémentaires dans les transports collectifs, le gouvernement devra rejeter le projet GNL-Québec, mettre des limites aux grands pollueurs en renforçant le marché du carbone et sa loi sur les véhicules zéro émission, interdire la vente de véhicules à essence neufs d’ici 2030 et en mettre en place un véritable système de bonus-malus pour encourager l’achat de véhicules écoénergétiques et décourager l’achat de véhicules énergivores.

Le gouvernement Legault doit rapidement bonifier son plan d’action climatique qui ne propose que 40% des mesures nécessaires pour atteindre la cible de 2030 alors que cette cible n’est pas assez ambitieuse par rapport à ce qu’exige la science. La crise climatique requiert une réponse nationale et collective égale à celle du coronavirus. »

Greenpeace rappelle que pour espérer limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C qui est l’objectif fixé par l’Accord de Paris – alors que le monde s’est déjà réchauffé d’environ 1,2 °C – il faut réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 7,6% par an entre 2020 et 2030. Cela correspond à un total de 55% de baisse entre 2018 et 2030. 

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