MONTRÉAL, CANADA – Greenpeace demande une reconnaissance claire des droits des peuples autochtones dans un cadre mondial ambitieux pour la biodiversité alors que la COP15 – la COP sur la biodiversité – entame deux semaines de négociations pour convenir d’un cadre mondial qui définira la protection de la nature au cours de la prochaine décennie et dans le futur.

La COP15 ne sera couronnée de succès que si la version définitive du cadre mondial pour la biodiversité post-2020 comprend :

  • Une reconnaissance explicite des droits des peuples autochtones et des communautés locales et de leur rôle central dans la protection de la biodiversité à l’échelle mondiale, y compris du consentement préalable, libre et éclairé;
  • Un objectif mondial ambitieux visant à protéger au moins 30 % des terres et des mers d’ici 2030;
  • Des outils et des mesures clairs ainsi qu’un financement équitable pour la mise en œuvre des objectifs;
  • Au niveau international, au moins 100 milliards de dollars US devraient être fournis chaque année par les pays développés aux pays en voie de développement. Ce soutien international devrait être principalement issu de sources publiques et éviter le double comptage du financement climatique.

Briefing détaillé sur les demandes de Greenpeace pour la COP15.

Dinamam Tuxá, coordinateur exécutif de l’Articulation of Indigenous Peoples of Brazil, a déclaré :
« On ne peut pas parler de conservation de la biodiversité sans mentionner les terres autochtones. Au niveau mondial, ce sont les zones gérées par les peuples autochtones qui sont parmi les plus conservées, même si nous ne représentons qu’une petite partie de la population. Cependant, nous continuions d’être à l’écart des espaces décisionnels et sans nos droits sur nos territoires. Nous espérons que les décisions prises lors de cette COP15 tiendront compte de nos droits et qu’elle ouvrira davantage d’avenues pour notre participation officielle. »

Li Shuo, conseiller politique principal chez Greenpeace pour l’Asie de l’Est, a déclaré :  
« Il est inacceptable que ce processus continue de multiplier les promesses sans jamais les tenir. La COP15 est une occasion rêvée de rectifier le tir. Les négociations des deux prochaines semaines doivent se solder par des objectifs qui seront réellement mis en œuvre et soutenus. La présidence chinoise et le leadership conjoint de toutes les parties peuvent y parvenir grâce à une planification minutieuse en vue d’une feuille de route ambitieuse. » 

Lagi Toribau, directeur exécutif intérimaire de Greenpeace Canada, a déclaré :
« La COP15 est une chance d’amorcer un virage dans la lutte mondiale pour la protection de la biodiversité. La biodiversité est le réseau qui soutient toute vie sur Terre, y compris l’humanité. Et la protection de la biodiversité à l’échelle mondiale devrait d’abord et avant tout soutenir les communautés de première ligne qui protègent la nature, les forêts et les océans. La COP15 peut fournir les outils nécessaires pour y parvenir au niveau mondial. Sur le terrain, ces changements peuvent s’opérer de différentes façon selon les pays. Au Canada, par exemple, nous demandons une loi sur la nature et la biodiversité centrée sur les droits des peuples autochtones. »

Rapport détaillé portant sur la législation proposée.

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August Rick, Greenpeace Asie de l’Est, ([email protected]), +1 404 398 8482Bureau de presse de Greenpeace International, [email protected], +31 20 718 2470 (disponible 24 h sur 24)