MONTRÉAL, CANADA – Les pourparlers de l’ONU sur la biodiversité à la COP15 ont été marqués par des tentatives de diluer les objectifs clés visant à préserver les zones protégées du forage et de l’exploitation minière, ainsi qu’à des efforts visant à écarter les peuples autochtones de leur rôle de protection de la biodiversité – dont le refus de leur donner accès aux fonds de conservation.

La reconnaissance et le respect des rôles des peuples autochtones, qui protègent 80 % de la biodiversité mondiale, ont été supprimés de certaines parties du projet d’entente. Au cours de la fin de semaine, des milliers de personnes ont défilé à proximité du centre de convention où se déroule la COP15 afin de réclamer des droits pour les peuples autochtones.

Alors que des fonctionnaires de haut niveau arrivent pour la dernière semaine de négociations, Greenpeace demande que l’accord final garantisse que les droits des peuples autochtones soient protégés et respectés et que des objectifs de protection ambitieux soient atteints, avec au moins 30 % des terres et des océans du monde protégées d’ici 2030 – dont des zones faisant l’objet d’une protection intégrale et englobante.

Paulo Adario, stratège principal de campagne chez Greenpeace Brésil, a déclaré : 

« Alors que le Brésil se présente à la COP15 comme un champion de la protection de la biodiversité et demande de l’argent pour la conservation et la restauration, la réalité est tout autre : une zone plus grande que la Suisse a été arrachée à la forêt amazonienne au cours des quatre dernières années, et ce dans la foulée de l’agenda anti-environnemental de Bolsonaro. Ce n’est pas le moment de perdre du temps et de jouer à des jeux. Les dix prochaines années seront déterminantes et l’avenir de tous les êtres vivants de la planète, y compris nos enfants et petits-enfants, est en jeu aujourd’hui. »

Sekar Banjaran Aji, chargée de campagne pour les forêts chez Greenpeace Indonésie, a déclaré : 

« L’alliance des intérêts des entreprises et des agendas gouvernementaux est un mélange mortel pour les peuples autochtones en Indonésie. Il est donc effrayant de voir cela se manifester dans le cadre de la COP15. Les peuples autochtones représentent un quart de la population de l’Indonésie, mais leurs terres sont constamment menacées car ils luttent encore pour la reconnaissance de leurs droits fonciers. Qu’il s’agisse des industries fossiles, des entreprises d’exploitation forestière, des mines ou des plantations d’huile de palme, tout le monde veut une part des terres autochtones. Le gouvernement indonésien doit s’engager à parler au nom des peuples autochtones plutôt que des entreprises. »

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Remarques :

Pour un récapitulatif complet des demandes de Greenpeace pour la COP15, notamment en ce qui concerne les droits des peuples autochtones et l’objectif de protection 30×30, lisez plus ici.

Pour des renseignements généraux sur l’objectif 30×30 visant à protéger 30 % des terres et des océans d’ici 2030, cliquez ici

Pour plus d’informations sur toutes les politiques faisant l’objet de négociations à la COP15 et la terminologie qui s’y rapporte, cliquez ici

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Des images de la COP15 peuvent être visionnées en consultant la médiathèque de Greenpeace.