Montréal – Selon un nouveau rapport de Greenpeace Canada, les banques canadiennes risquent davantage de faire l’objet de poursuites judiciaires en raison de la faiblesse de leurs actions en matière de climat, qui contredisent leurs déclarations élogieuses à ce sujet. Le rapport, intitulé Il n’y a plus qu’à les poursuivre, explique comment l’incapacité des banques du monde entier à tenir leurs promesses suscite des poursuites de la part des gouvernements et de la société civile, et constate que les banques canadiennes risquent de subir les mêmes répercussions si elles continuent de vanter leurs objectifs climatiques tout en finançant l’industrie des combustibles fossiles.

«Année après année, les banques canadiennes réitèrent leurs intentions d’agir face à la crise climatique. Mais comme ce rapport le démontre, leurs actions ne sont pas à la hauteur de leurs promesses, a déclaré Salomé Sané, chargée de campagne climat de la nouvelle équipe d’enquête de Greenpeace Canada.  Alors que l’urgence climatique devrait être une priorité, elles continuent de financer l’industrie fossile au détriment des communautés et de la planète, faisant preuve d’une dangereuse hypocrisie.»

Le rapport met en lumière l’écart entre les engagements et les politiques climatiques de deux grandes banques canadiennes – RBC et la Banque Scotia – au cours des six dernières années, signal d’une tendance plus large dans le secteur financier. Les cinq grandes banques canadiennes (RBC, Banque Scotia, TD, BMO et CIBC) ont versé plus de 100 milliards $ US à l’industrie des combustibles fossiles en 2016 et plus de 130 milliards $ US en 2021.

Juxtaposés à de nombreuses déclarations et engagements publics en faveur de la lutte contre le changement climatique, ces financements soulèvent la question de l’écoblanchiment, constate le rapport de Greenpeace Canada. 

À l’étranger, de nombreux exemples provenant des États-Unis, de l’Union européenne et du Royaume-Uni montrent que les organismes de réglementation mettent à jour et appliquent les lois sur la protection des consommateur·ices et les normes publicitaires en réponse aux publicités mensongères ou trompeuses des entreprises – notamment en matière de climat. 

Au Canada, le Bureau de la concurrence offre des moyens de contester juridiquement les pratiques d’écoblanchiment. 

«Des sociétés comme Volkswagen/Audi et Keurig ont été tenues responsables en vertu du droit de la concurrence pour écoblanchiment, mais ce processus peut prendre des années alors que les dommages ont déjà été causés, a déclaré Salomé Sané. Au lieu de risquer des poursuites légales pour écoblanchiment, les banques canadiennes devraient ouvrir la voie pour sortir des énergies fossiles. Il est temps de passer des paroles aux actes.»

Notes aux médias

[1] La fiche média est disponible ici.

[2] Le rapport complet est disponible ici.

Pour plus d’informations, veuillez contacter: 

Adeoluwa Atayero (he/him), Conseiller en communications, Greenpeace Canada

[email protected]; +1 (306) 501-1314