New York — Un traité historique sur les océans a finalement été adopté par les Nations Unies après presque vingt ans de négociations. Le texte va maintenant passer par une révision technique et une traduction, avant d’être officiellement adopté lors d’une autre session. Ce traité est une énorme victoire pour la protection des océans, et le symbole que le multilatéralisme a toujours sa place dans un monde de plus en plus divisé.

L’adoption de ce traité réaffirme ainsi la volonté d’atteindre l’objectif 30×30 – protéger 30 % des océans du monde d’ici 2030. Il ouvre la voie à la création d’aires marines entièrement ou hautement protégées dans tous les océans du monde. Le texte comporte cependant des lacunes, et les gouvernements doivent veiller à ce que le traité soit mis en pratique de manière efficace et équitable. 

Sarah King, responsable de la campagne sur les océans et les plastiques pour Greenpeace Canada, a déclaré :

« Le traité offre un espoir de restauration de la vie océanique et de renforcement de la résilience face aux changements climatiques, à la pollution plastique et à d’autres menaces. Ce résultat témoigne de la clarté de la science et du besoin urgent de protection de la biodiversité marine. Il est la résultante d’efforts inlassables de militant·e·s et de citoyen·ne·s mobilisé·e·s qui ont poussé les gouvernements en vue de la création de ce traité.

Le Canada et tous les gouvernements du monde doivent maintenant ratifier et mettre en œuvre le traité afin de commencer à protéger de toute urgence la haute mer à l’intérieur des sanctuaires océaniques et réaliser l’objectif 30×30 adopté lors de la COP15 à Montréal il y a peine à deux mois.

C’est une victoire pour les populations et la planète, mais il reste beaucoup à faire pour apporter les changements dont les océans ont urgemment besoin. »

Laura Meller, chargée de campagne sur les océans pour Greenpeace Nordic, a déclaré depuis New York :

« C’est un jour historique pour la conservation des océans et le signe que dans un monde divisé, la protection de la nature et des personnes peut triompher de la géopolitique. Nous félicitons les pays d’avoir cherché des compromis, d’avoir mis de côté leurs différences et d’avoir élaboré un traité qui nous permettra de protéger les océans, de renforcer notre résilience face au changement climatique et de préserver la vie et les moyens de subsistance de milliards de personnes”.

Nous pouvons enfin passer des paroles aux actes. Les pays doivent adopter officiellement le traité et le ratifier le plus rapidement possible pour qu’il entre en vigueur, puis mettre en place les sanctuaires marins entièrement protégés dont notre planète a besoin. L’heure est venue de poser les actions pour atteindre l’objectif 30×30. Il nous reste une demi-décennie, et nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers. »

La coalition de haute ambition, qui comprend l’UE, les États-Unis et le Royaume-Uni, et la Chine ont joué un rôle clé dans la négociation de l’accord. Elles ont toutes deux fait preuve d’une volonté de faire des compromis dans les derniers jours des négociations et ont construit des coalitions au lieu de semer la division. Les petits États insulaires ont fait preuve de leadership tout au long du processus, et le groupe G77 a montré la voie en veillant à ce que le traité puisse être mis en pratique de manière juste et équitable.

Le partage équitable des avantages monétaires provenant des ressources génétiques marines était un point de friction essentiel. Ce point n’a été résolu que le dernier jour des négociations. La section du traité relative aux aires marines protégées met fin à la prise de décision par consensus, qui a prouvé ses limites dans la protection des océans par le biais des organismes régionaux existants, comme dans le cas la Commission de l’océan Antarctique. Si le texte comporte encore des problèmes majeurs, il s’agit d’un traité viable qui constitue un point de départ pour la protection de 30 % des océans de la planète.

L’objectif 30×30, convenu lors de la COP15 sur la biodiversité, ne serait pas réalisable sans ce traité historique.  Il est essentiel que les pays ratifient de toute urgence ce traité et commencent à travailler à la création de vastes sanctuaires océaniques entièrement protégés couvrant 30 % des océans d’ici 2030.

Le dur travail de ratification et de protection des océans commence maintenant. Nous devons profiter de cet élan pour écarter de nouvelles menaces comme l’exploitation minière en eaux profondes et nous concentrer sur la mise en place de mesures de protection. Plus de 5,5 millions de personnes ont signé une pétition de Greenpeace appelant à un traité ambitieux. C’est une victoire pour elles toutes.

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