23 novembre 2018 (OTTAWA) – En réaction à la nouvelle stratégie nationale du gouvernement fédéral en matière de déchets plastiques annoncée par la ministre Catherine McKenna à la suite de la rencontre annuelle du Conseil canadien des ministres de l’environnement (CCME), Sarah King, Responsable de la campagne Océans et Plastique pour Greenpeace Canada, a fait la déclaration suivante:

«Combien de baleines, le ventre plein de déchets plastiques, doivent s’échouer sur les rives avant que notre ministre de l’Environnement et du Changement Climatique passe à l’action pour aider à réduire la production excessive de plastique jetable? L’ampleur et le volume de la production de plastique, qui devrait quadrupler d’ici 2050, montrent clairement que nous ne résoudrons pas cette crise par des efforts de recyclage, des accords volontaires ou en augmentant la part de plastique recyclé dans la composition des emballages plastiques à usage unique. Ces objectifs ne reflètent pas l’urgence de la situation et la stratégie de McKenna rate la cible». 

Rappelons qu’en octobre dernier, le Parlement européen a voté en faveur de l’interdiction d’une gamme de produits de plastique à usage unique, notamment des cotons-tiges, des pailles, des couverts et des contenants pour aliments et boissons en polystyrène expansé, ainsi que de diverses autres mesures visant à réduire les déchets plastiques et la pollution. Quelques semaines auparavant, Mme McKenna avait également annoncé que le gouvernement fédéral abandonnerait certains produits de plastique à usage unique, tels que les pailles, les couverts, les emballages, les gobelets et les bouteilles, dans le cadre de ses propres activités, et ce d’ici 2030. Cependant, depuis l’interdiction des microbilles entrée en vigueur en janvier 2018, le gouvernement n’a pris aucun autre engagement pour bannir les plastiques à usage unique les plus problématiques à l’échelle nationale.

«La ministre McKenna est restée silencieuse sur le rôle important qu’on les interdictions sur la réduction des déchets plastiques. Nous constatons qu’un nombre croissant de juridictions, dans le cadre d’une stratégie de réduction plus large, utilisent des interdictions pour réduire la production et la consommation de certains des produits en plastique, notamment les plastiques non nécessaires et problématiques. Un véritable leadership, comme on l’a vu récemment en Europe, manque à l’heure actuelle au Canada», a ajouté King.

Plus de 27 000 Canadien·ne·s ont participé à la consultation publique nationale intitulée « Direction : zéro déchet de plastique au Canada » par le biais de la page d’action de Greenpeace Canada, lançant ainsi un message clair à la ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna. Cette participation démontre que les Canadien·ne·s s’attendent à de l’action de la part du gouvernement fédéral – que ce soit par l’élimination progressive des plastiques à usage unique, la mise en place de réglementations et d’interdictions pour réduire la production des plastiques inutiles à la source, par des sanctions aux multinationales pour leurs impacts environnementaux et sociaux et par des investissements dans des alternatives au jetable. Greenpeace estime que pour réduire la pollution plastique, nous devons réduire la production de plastique. Greenpeace a exhorté le gouvernement fédéral à bannir les plastiques à usage unique problématiques et non nécessaires, à encourager le passage à des systèmes de livraison et de distribution innovants et à tenir les multinationales responsables du cycle de vie complet de leurs produits.

Pour plus d’information, veuillez contacter:

Philippa Duchastel de Montrouge, Conseillère aux communications, Greenpeace Canada

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