Votre mobilisation porte fruit ! La compagnie Teck a abandonné son méga-projet de mine de sables bitumineux Teck Frontier. J’ai rarement eu l’occasion de vivre une victoire de cette importance et je souhaitais vous remercier pour votre incroyable contribution.

Dans un revirement de situation inattendu, Teck a annoncé dimanche soir qu’elle retirait sa proposition de projet de mine de sables bitumineux, Frontier [1]. Cette annonce a eu lieu seulement deux jours avant la rencontre du Cabinet pendant laquelle aurait dû être décidé l’approbation ou le rejet de ce projet controversé.

Il y a à peine trois mois, le projet de mine de sables bitumineux Teck Frontier n’était pas connu du grand public. Avant ce jour, comme aucun projet de sables bitumineux n’avait jamais été rejeté, son approbation paraissait inévitable. En collaboration avec des organisations alliées, menés par Indigenous Climate Action, nous avons réussi à faire de la mine Teck Frontier un test décisif de l’engagement climatique du gouvernement de Justin Trudeau, interpellant les médias et le public.

La presssion du public et des marchés financiers ont fait plier Teck

La compagnie minière attribue la décision de retirer le projet à la pression de l’opinion publique et à l’évolution des marchés financiers, ces derniers demandant de plus en plus la mise en oeuvre de politiques climatiques sérieuses. En exigeant des gouvernements une action climatique concrète, vous avez créé les conditions qui ont conduit à l’abandon du projet. Vous avez participé à toutes les étapes qui ont mené vers cette grande victoire. Chaque signature de pétition, chaque manifestation, chaque dollar, chaque appel téléphonique compte. 

  • Plus de 55 000 personnes ont envoyé un courriel au cabinet de Justin Trudeau et appelé Chrystia Freeland pour que Teck soit rejeté.
  • En collaboration avec LeadNow et Équiterre, plusieurs centaines de personnes ont rendu visite à leurs ministres et députés dans leur circonscription pour exprimer leur opposition au projet. [2
  • Nous avons fait pression à l’extérieur du Parlement à Ottawa et nous avons organisé une Tempête de tweets, qui s’est propagée partout au Canada.  [3]  
  • Une centaine de personnes, en collaboration avec les étudiant·es en grève pour le climat et Extinction Rébellion, ont occupé le bureau montréalais du ministre du Patrimoine Steven Guilbeault pour lui demander de rejeter Teck[4]. 
  • Et bien plus encore!

Vendredi dernier, un membre du personnel de la vice-Première ministre Chrystia Freeland me disait que Greenpeace avait été « très efficace » à faire passer son message. C’était de VOUS dont il parlait, faisait allusion à la Tempête de tweets et à tous les messages que vous avez publiés sur Facebook, Twitter ou Instagram !

Dans une lettre au gouvernement fédéral, la compagnie a écrit que la proposition de mine “avait fait émerger un débat plus large sur les changements climatiques et le rôle du Canada face à cet enjeu. […] Les questions relatives au développement énergétique, aux changements climatiques et aux droits des autochtones sont d’une importance capitale pour le Canada, ses provinces et les gouvernements autochtones ».

Dans le même temps, hier, la police provinciale de l’Ontario intervenait et arrêtait des défenseurs de la terre mohawks au barrage ferroviaire de Tyendinaga. Le blocus avait commencé il y a près de trois semaines en solidarité avec les chefs héréditaires Wet’suwet’en qui défendent leur territoire en Colombie-Britannique contre le gazoduc Coastal Gaslink. Si cette victoire contre Teck m’apprend quelque chose, c’est qu’en agissant collectivement, nous pouvons faire la différence. Veuillez appeler le bureau du Premier ministre Justin Trudeau maintenant pour exprimer votre solidarité avec le peuple Wet’suwet’en qui défend ses terres contre ce gazoduc 

La pression populaire a permis l’abandon la plus grande mine de sables bitumineux jamais proposée. Merci encore, continuons ainsi!

Merci pour tout ce que vous faites.