Le mois Juillet sans plastique bat son plein, et il insuffle toujours un vent nouveau dans le mouvement pour un environnement sans plastique et sans déchets. Comme toujours, l’actualité et les réseaux sociaux regorgent d’astuces pour éviter les emballages, de développements en matière de politiques de réduction du plastique et d’entreprises faisant la promotion d’initiatives sans plastique. Il y a toujours cette lueur d’espoir qu’ensemble, nous pouvons faire en sorte que le mouvement #JuilletSansPlastique se poursuive à l’année longue pour assurer un avenir sans plastique, et nous disposons maintenant d’un outil qui pourrait aider à faire de cela une réalité : la création d’un traité mondial sur les plastiques

Au cas où vous n’étiez pas déjà au courant, les gouvernements mondiaux ont convenu de négocier un nouveau traité sous l’égide des Nations Unies à partir de la fin novembre. Ce traité couvrira l’ensemble du cycle de vie du plastique, sera juridiquement contraignant et, si tout se passe comme prévu, permettra enfin de nous sortir de l’ère du plastique jetable. Nous avons besoin d’un traité réellement transformateur, juste et holistique, et ce dernier aurait dû être adopté il y a des années. Toutefois, nous nous contenterons d’un délai relativement court selon les normes des traités des Nations Unies – l’année 2024. 

Pour obtenir un traité solide, nous devons développer encore plus la force de notre mouvement qui appelle au changement. Nous savons qu’à travers le monde, les gens veulent se défaire de cette dépendance au plastique et assurer un meilleur sort pour les communautés, les écosystèmes et la faune. Si vous n’avez pas encore signé ou partagé notre pétition, c’est le moment idéal pour nous rejoindre. Le mois de juillet sans plastique a déjà encouragé de nombreuses personnes à passer à l’action, et plus de 8,500 personnes ont signé la pétition à ce jour!

Dans le cadre de la Semaine d’action mondiale pour promouvoir la Révolution du Réutilisable, les bénévoles de Greenpeace Canada ont placé des cartes sur les tablettes des supermarchés pour exiger des produits sans emballage, des options de vrac ainsi que davantage de produits offerts dans des contenants réutilisables. Afin de montrer que la demande pour une expérience de magasinage sans gaspillage est réelle, les bénévoles ont invité les clients à signer la pétition de Greenpeace et à participer à la journée d’action, au magasin Provigo, à Montréal, le samedi 9 novembre 2019. © Greenpeace

Qu’est-ce qu’un traité peut accomplir que nous ne pouvons pas faire nous-mêmes dans nos propres vies, entreprises ou communautés? Il peut s’attaquer à une crise internationale à travers une collaboration et des objectifs mondiaux. 

Cela signifie-t-il que le travail local ou plus ciblé que nous faisons est moins important? Absolument pas, car tout est lié. Par exemple, ce mois-ci, Greenpeace continuera de faire pression sur le gouvernement fédéral pour qu’il renforce sa stratégie « zéro déchet de plastique »  et se concentre davantage sur la réduction et la réutilisation afin d’avoir une chance d’atteindre son objectif de zéro déchet de plastique d’ici 2030. Un gouvernement fédéral qui a des politiques et des positions nationales plus fortes sera mieux équipé pour aider les autres pays à obtenir des résultats concrets lors des négociations entourant l’adoption d’un traité mondial sur les plastiques.

En ce mois de juillet, Greenpeace demandera également aux plus grands pollueurs et producteurs de plastique du monde de s’engager à rejoindre la révolution du réutilisable et à échanger leurs emballages plastiques à usage unique contre des alternatives réutilisables, rechargeables et sans emballage. Dans une version réinventée du traditionnel défi « Coke contre Pepsi », nous verrons qui respectera le mieux ses engagements en matière de réutilisation et contribuera à faire changer les choses à l’échelle de l’industrie en investissant dans des infrastructures de réutilisation et en collaborant avec d’autres secteurs. Qu’elles soient aimées ou détestées, les grandes entreprises de biens de consommation ont le pouvoir de soutenir ou d’entraver l’adoption d’un traité solide. Nous devons donc leur faire savoir que leur clientèle souhaite qu’elles fassent partie de la solution au lieu d’alimenter le problème mondial du plastique.

Et vers la fin du mois, nous présenterons quelques petites entreprises et initiatives en première ligne du changement qui doit être soutenu, étendu et rendu accessible à toutes et à tous : les pratiques centrées sur la réutilisation et la recharge. En montrant comment la révolution du réutilisable et de la recharge s’opère déjà à travers le Canada, nous pouvons montrer aux gouvernements qu’un avenir sans plastique est possible s’ils participent à sa croissance à travers un soutien local et mondial.

Nous vous en dirons plus sur le traité mondial sur les plastiques dans les semaines et les mois à venir, mais pour l’instant, alors que vous suivez les histoires, les mèmes hilarants et les publications cool que nous partageons, gardez à l’esprit que c’est le moment de compiler des informations, des idées et des études de cas pour remplir nos trousses avec tout ce dont nous aurons besoin pour inciter le gouvernement à négocier un traité solide qui fermera enfin le robinet du plastique et créera un avenir plus sain et sans plastique pour les gens et la planète.