Que feriez-vous si vous saviez qu’une partie de l’endroit où vous vivez allait disparaître d’ici 2050 à cause de l’élévation du niveau de la mer?

Voilà à quoi est confrontée la population de Bonaire, une île située dans les Caraïbes, alors que la montée des eaux provoquée par les changements climatiques menace de submerger définitivement certaines parties de leur patrie.

Voici donc ce qu’elle fait pour remédier à la situation. L’année dernière, un groupe de huit personnes s’est associé à Greenpeace Pays-Bas afin de poursuivre le gouvernement néerlandais en justice pour atteinte aux droits de la personne due à l’insuffisance des mesures prises pour lutter contre les changements climatiques.

Et nous avons une GRANDE nouvelle : le tribunal vient de déclarer l’affaire recevable, ce qui constitue un incroyable pas en avant pour la justice climatique!

Bonaire, une île du sud des Caraïbes devenue un État colonial néerlandais en 1636, subit de plein fouet les conséquences de la crise climatique.

Une étude mandatée par Greenpeace a établi que la population de l’île court de graves risques en raison de la montée des eaux, du réchauffement climatique et de la dégradation des coraux. Si les émissions mondiales de carbone ne sont pas réduites de façon significative, un cinquième de la superficie de Bonaire pourrait se retrouver sous l’eau d’ici la fin du siècle.

« Les Pays-Bas caribéens ont été laissés pour compte pendant trop longtemps », affirme Danique Martis, travailleuse sociale faisant partie des plaignant·es. Des plans ont été mis en place pour protéger les Pays-Bas métropolitains contre l’élévation du niveau de la mer et d’autres conséquences de la crise climatique, mais cela n’a pas encore été fait pour Bonaire. Cela m’attriste de voir que, bien que conscient de sa responsabilité, le gouvernement néerlandais a choisi de faire abstraction de notre droit à la sécurité. C’est pourquoi nous nous adressons au tribunal afin de le contraindre d’agir sur cet enjeu. »

Les résident·es de l’île néerlandaise de Bonaire, dans les Caraïbes, ont intenté une action en justice avec Greenpeace Pays-Bas contre le gouvernement néerlandais afin de protéger Bonaire contre les changements climatiques.

Il y a quelques semaines, plusieurs dizaines de personnes, dont des gens issus de la diaspora caribéenne et du mouvement climatique, ont organisé un rassemblement symbolique à La Haye, capitale des Pays-Bas. Le groupe a marché du bureau du premier ministre au tribunal de district, où l’assignation a été délivrée, amplifiant ainsi la voix des résident·es de Bonaire qui demandent au gouvernement d’agir [1].

Nous avons hâte de connaître la suite de cette affaire et nous vous tiendrons au courant de son évolution. Pour l’instant, vous pouvez vous renseigner davantage en cliquant ici (article en néerlandais).

Source :

[1] Rapport de l’Université libre d’Amsterdam intitulé « The impact of climate change on Bonaire: an analysis of different scenarios and their impact on the Dutch Caribbean municipality » (disponible en anglais seulement)