L’été tire peut-être à sa fin, mais nos efforts de mobilisation ne s’arrêtent jamais!
Après avoir consacré nos derniers mois à nous opposer à l’exploitation minière en eaux profondes et promouvoir un traité mondial sur les plastiques, nous avons décidé d’unir nos forces à celles de diverses organisations et allié·es pour passer un message à nos leaders. Il est temps que nos gouvernements placent les gens avant le profit, respectent la souveraineté des peuples autochtones, accordent le statut de résident·e permanent·e à toutes les personnes migrantes, et mettent fin à la machine de guerre et à l’ère des énergies fossiles. Avec la reprise de la session parlementaire d’automne, l’annonce par Carney de ses projets nationaux (très polluants) et la réunion des leaders mondiaux à l’Assemblée générale des Nations unies, nous savions que le moment était venu de rappeler à notre gouvernement quelles devaient être ses priorités.
La journée mondiale d’action « Fixons les limites » a rassemblé plus de 300 organisations et groupes dans plus de 70 villes, et cela rien qu’au Canada. Nous étions réuni·es pour la justice climatique, la justice pour les peuples autochtones et les personnes migrantes, pour les droits du travail, et pour dénoncer la guerre et exprimer notre solidarité avec la Palestine. Cette mobilisation massive et coordonnée est historique, de par son ampleur et par la diversité des groupes qui ont contribué à la rendre possible. Greenpeace Canada est fière d’avoir fait partie des organismes qui ont contribué à mener cet événement, aux côtés d’une coalition impressionnante de groupes dont 350 Canada, le Réseau Action Climat Canada, Indigenous Climate Action, le Migrant Rights Network, World Beyond War Canada et bien d’autres.
Afin de vous offrir un regard sur le déroulement de cette journée, je vais céder la place à mes collègues qui étaient sur place, à Kingston, Montréal, Vancouver et Toronto, pour cet événement historique.
Montréal
« J’ai été ravie de participer à la rencontre « Fixons les limites » à Tiohtià:ke/Montréal. Nous avons peint ensemble une murale colorée, sur laquelle figuraient trois mots marquants : paix, planète, communauté. C’est bien là l’essentiel, n’est-ce pas? Les organisations présentes ont parlé de leur travail et expliqué comment s’impliquer dans ces trois piliers pour un avenir plus juste, plus inclusif et plus durable. Mon cœur est à nouveau rempli d’espoir. Je trouve toujours très inspirant de voir des gens réunis pour un monde meilleur. » – Sien Van den broeke, Chargée de campagne.

Kingston
« La manifestation « Fixons les limites » a été le premier rassemblement auquel j’ai participé en tant que nouvelle membre de l’équipe de Greenpeace. Je ne vis pas dans une grande ville, donc j’ai assisté à la marche à Kingston, en Ontario, sans trop savoir à quoi m’attendre. J’ai été époustouflée par le nombre de participant·es! Des jeunes enfants accompagné·es de leurs parents aux étudiant·es de tous âges, en passant par une importante délégation de bénévoles locaux de « Seniors for Climate », j’étais très fière de rejoindre ma communauté d’activistes en si grand nombre. La joie de se réunir, la créativité des pancartes, des costumes et des chants, l’esprit de solidarité entre des inconnu·es, les acclamations et les klaxons encourageants des passant·es nous ont donné du souffle pour poursuivre ce travail important et ont renforcé ma conviction que notre voix collective est forte et fait la différence. Notre travail est difficile et peut sembler insurmontable. Des moments et des événements comme ceux-ci sont essentiels pour donner à notre communauté l’énergie nécessaire pour continuer. J’ai hâte au prochain rendez-vous! » – Jennifer Brown, Directrice des communications.

Toronto
« Je suis vraiment heureuse d’avoir participé au rassemblement « Fixons les limites » à Toronto. Cela m’a fait beaucoup de bien. Le mois de septembre est une période très chargée pour moi : mes enfants ont repris l’école et notre famille passe des activités estivales aux activités automnales. J’aurais facilement pu manquer cet événement, mais la nature multidisciplinaire de ce rassemblement m’a incitée à y participer. Nous vivons dans un monde intersectionnel, et les défis auxquels nous sommes confrontés sont interconnectés. Il en va de même pour les solutions! Être là avec des personnes de différents horizons, réunies pacifiquement pour défendre un avenir juste et durable, m’a donné de l’espoir. L’espoir que nous soyons plus nombreux et nombreuses à nous soucier les uns des autres et de la planète plutôt que du profit et des divisions. » – Jackie Gallagher, Directrice du FEGC et responsable des dons institutionnels.

« Cela faisait plusieurs années que nous n’avions pas organisé de marche pour le climat, j’étais donc très enthousiaste à l’idée de participer et de soutenir le contingent Greenpeace. Ce qui a rendu cette manifestation encore plus forte, c’est qu’elle ne portait pas uniquement sur le climat. Elle a mis de l’avant des luttes interdépendantes telles que le mouvement pour la paix, la justice climatique, la justice pour les migrant·es et la souveraineté des peuples autochtones. Pour moi, cela a également été une occasion précieuse de m’organiser aux côtés de nos bénévoles et de rencontrer nos sympathisant·es qui se sont joint·es à la marche » – Rommel Bellosillo, Administrateur de données

Vancouver
« Debout au cœur du centre-ville de Vancouver, entouré de tambours, de chants et d’une mer de drapeaux, j’ai ressenti la puissance de la résistance collective. Je me suis joint à des milliers de personnes pour réclamer un embargo sur les armes à destination d’Israël, rejeter la frénésie de Mark Carney en faveur de nouveaux projets de combustibles fossiles et m’opposer au projet de loi anti-immigration du gouvernement fédéral (Loi C-2). Ces luttes ne sont pas distinctes. Les mêmes forces qui tirent profit de la guerre tirent également profit des combustibles fossiles et de la stigmatisation des migrant·es. Les questions de justice sociale, de justice climatique, de justice pour les peuples autochtones, de justice pour les migrant·es et de justice pour tous·tes, de la Palestine jusqu’ici, sont indissociables. Aujourd’hui, dans les rues, nous avons clairement fait passer le message : ça suffit. » – Yossi Cadan, directeur administratif par intérim

Cette journée d’action s’est déroulée en réponse aux efforts déployés par le gouvernement actuel pour faire adopter la « Loi visant une sécurité rigoureuse à la frontière » (Strong Borders Act), un projet de loi problématique similaire à l’approche de Trump, qui conduirait à davantage de profilage racial, de surveillance de masse et de militarisation des frontières. Carney nous avait promis d’être « Elbows Up » (les coudes levés) contre les tactiques de Trump, mais au lieu de ça, il adopte exactement les mêmes stratégies.
Le 20 septembre, nous avons tracé la ligne pour pour les communautés, pour la paix, et pour la planète. Et ce n’est que le début. Nous ne nous laisserons pas réduire au silence alors que nos leaders continuent de servir les ultra-riches, de financer des guerres et des génocides, d’alimenter les changements climatiques et de bafouer les droits humains. C’est le moment pour nous de construire le monde dans lequel nous voulons vivre.
Vous pouvez ajouter votre nom pour aider à bloquer le projet de loi C-2. Pour en savoir plus sur ce dossier et sur les autres façons d’agir, consultez ce blogue rédigé par ma collègue Jessica da Silva.