Dakar, 28 Juillet 2024 – Dans une démarche en faveur de la justice environnementale, des acteurs de la société civile sénégalaise se sont retrouvés à Dakar pour un atelier de deux jours, avec un objectif clair : unir leurs forces contre les plastiques à usage unique, notamment les sachets d’eau en plastique, devenus un véritable fléau.

Organisé par Greenpeace Afrique, l’atelier a réuni des représentants des communautés locales, du ministère de l’Environnement, des commerçants, des récupérateurs de déchets et des associations autour d’échanges, de partages d’expérience et de réflexions communes.

La rencontre s’est achevée sur l’adoption d’une déclaration conjointe, appelant le gouvernement sénégalais à agir rapidement et concrètement contre la pollution plastique, et à encourager le développement de solutions durables comme les systèmes de recharge et de réutilisation à l’échelle nationale

Dr Aissatou Cissoko, Coordinatrice régionale de Greenpeace Afrique, a déclaré :

« Le Sénégal est confronté à une véritable urgence environnementale, en grande partie liée à la prolifération des sachets d’eau à usage unique. Lors de notre opération de nettoyage et d’audit de marques sur la plage de Malibu, ces sachets figuraient parmi les déchets les plus abondants et les plus nocifs. Derrière leur apparente simplicité se cache un lourd fardeau environnemental et sanitaire : ils asphyxient la faune marine, obstruent les canalisations urbaines et menacent nos écosystèmes. Il est urgent de tourner la page du plastique à usage unique et de favoriser des alternatives durables, adaptées à notre réalité locale telle que la recharge et la réutilisation. »

Selon le ministère sénégalais de l’Environnement, plus de 250 000 tonnes de déchets plastiques sont produites chaque année dans le pays, dont près de la moitié provient de la région de Dakar.

Gérance Mutwol, Responsable de la campagne plastique chez Greenpeace Afrique, a ajouté :

« On a voulu nous faire croire que le recyclage était la solution, mais en réalité, moins de 9 % des plastiques sont véritablement recyclés. Pendant ce temps, plus de 4 000 substances chimiques présentes dans ces plastiques continuent de nuire à notre santé. Il est temps de cesser de traiter les symptômes et de s’attaquer à la racine du problème : la surproduction de plastique. »

Greenpeace Afrique réaffirme son engagement en faveur d’une réduction d’au moins 75 % de la production de plastique d’ici à 2040. Cet atelier constitue une étape décisive dans la mobilisation collective pour un avenir plus propre, plus sain et plus équitable.

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