À Mbandaka, peuples autochtones et société civile unissent leurs voix pour exiger justice et financements climatiques.

Mbandaka, 11 août 2025 – La Journée internationale des peuples autochtones a réuni communautés locales, ONG, autorités et étudiants autour d’un message clair : sans justice pour les peuples autochtones, pas de justice climatique. Portée par Greenpeace Afrique et ses partenaires, la mobilisation a mêlé plaidoyer et performances culturelles pour exiger la reconnaissance légale, la protection des droits fonciers et forestiers, ainsi qu’un accès direct aux financements climatiques. Cette mobilisation s’inscrit dans la préparation de la COP30, où la voix des gardiens de la forêt entend bien résonner sur la scène internationale.

Du cœur du Bassin du Congo, un cri pour la justice autochtone

Du cœur du Bassin du Congo s’élève un message clair : sans justice pour les peuples autochtones, il n’y aura pas de justice climatique. Le 8 août, à l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones, communautés locales, autorités, étudiants et ONG se sont réunis sur le campus de l’Université de Mbandaka (UNIMBA) pour défendre trois revendications majeures : reconnaissance légale, protection des droits et accès équitable aux financements climatiques.

Culture et plaidoyer main dans la main

L’événement, porté par Greenpeace Afrique et ses partenaires, a mêlé plaidoyers politiques et performances artistiques : chants, danses, poèmes et scènes engagées ont mis en lumière l’identité, la résilience et les savoirs traditionnels des peuples autochtones. La forêt y a été décrite comme bien plus qu’un espace de vie : un héritage, une culture et la clé d’un avenir durable.

« Les peuples autochtones ne sont pas seulement les gardiens de nos forêts, ils en sont l’âme vivante. Protéger leurs droits, c’est assurer l’avenir de notre planète », a affirmé Bonaventure Bondo, chargé de campagne Forêts chez Greenpeace Afrique.

Des revendications claires, portées d’une seule voix

Les messages exprimés tout au long de la journée ont convergé vers trois demandes urgentes :

  • Reconnaissance légale du statut des peuples autochtones, protection effective de leurs droits et sécurisation de leurs terres et forêts.
  • Accès direct et équitable aux financements climatiques, afin que les communautés puissent mettre en œuvre leurs propres solutions face à la crise climatique.
  • Institutionnalisation d’une Journée régionale du Bassin du Congo, pour renforcer la coopération et la visibilité des enjeux autochtones dans la région.

« Nous ne sommes pas seulement des victimes. Nous sommes les gardiens de la forêt et porteurs de solutions durables. Mais pour agir, il faut reconnaître nos droits, nous inclure dans les décisions et nous donner un accès juste aux financements », a déclaré Guylain Mola, représentant du Réseau des Populations Autochtones et Locales pour la Gestion Durable des Écosystèmes Forestiers d’Afrique Centrale (REPALEF).

Greenpeace Afrique interpelle les décideurs

Pour Greenpeace Afrique, l’heure n’est plus aux promesses, mais aux actes. L’organisation exhorte les gouvernements et les institutions internationales à intégrer les peuples autochtones au cœur des politiques climatiques et à faire de leurs savoirs un pilier central des stratégies de conservation.

« La justice climatique ne sera jamais atteinte sans justice pour les peuples autochtones. Leur place à la table des décisions n’est pas une faveur : c’est une nécessité. » a ajouté Bonaventure Bondo.

En marge des activités artistiques, les participants ont signé la pétition « Respectez le Bassin du Congo », appelant les décideurs à garantir un accès direct au financement climatique pour les Peuples Autochtones et les Communautés Locales, à mettre en oeuvre le plan forestier contre la déforestation d’ici 2030, et à orienter les financements vers la promotion des initiatives locales forestiers développées par les communauté elles-mêmes.

En route vers la COP30

Cette mobilisation s’inscrit dans la préparation de la COP30, où Greenpeace Afrique compte porter la voix des peuples autochtones sur la scène internationale. Pour l’organisation, il est plus  qu’urgent de transformer les grandes déclarations en engagements concrets, afin que les gardiens de la forêt puissent continuer à protéger l’un des derniers poumons verts de la planète.

De Mbandaka au monde : un appel à agir maintenant

À Mbandaka, le message était limpide : protéger les peuples autochtones, c’est protéger les forêts du Bassin du Congo et notre avenir commun. Place aux actes.

FIN

Contact:

Raphael Mavambu, Media et Communication, [email protected], +243 810 679 437