Kinshasa, 6 décembre 2023 – Greenpeace Afrique se réjouit d’apprendre que la compagnie pétrolière Perenco aurait décidé de se retirer de l’appel d’offres pétrolier lancé par le gouvernement de la République Democratique du Congo (RDC) en juillet 2022, selon un média français. Le groupe pétrolier franco-britannique avait fait une soumission pour les blocs d’exploration Nganzi et Yema II, dans le Bassin Côtier. Dans une lettre au ministre des Hydrocarbures il a expliqué sa décision par le potentiel “insuffisant” des blocs.

On Monday, 25 July 2022, Greenpeace volunteers and staff delivered a petition with more than 100,000 supporters calling on the DRC president to stop the development of new oil and gas blocks in the country.

“Ce processus d’appel d’offres pétrolier et gazier en RDC ne cesse de nous démontrer qu’il est, depuis son début, une imposture totale. Après les récentes révélations sur le rôle du ministre dans l’attribution d’un des blocs gaziers du lac Kivu, le gouvernement de la RDC doit finalement se réveiller et se rendre compte que son projet n’a jamais tenu la route et qu’il est grand temps de l’abandonner une fois pour toute sur toute l’étendue de la République”, a déclaré Greenpeace Afrique.

Notons que depuis le lancement de l’appel d’offres des blocs pétroliers et gaziers, le gouvernement ne réussit pas à attirer des soumissionnaires. Seul Perenco parmi les grandes compagnies pétrolières était dans la course et le voir se retirer confirme l’échec monumental de ce processus. Le gouvernement a eu à reporter de manière répétée et chaque fois sans explication, les dates limites de dépôt des candidatures – le cas le plus récent étant le report, pour la troisième fois, des blocs du Graben Albertine jusqu’en mai 2024.

Seule compagnie pétrolière en activité en RDC, Perenco est actuellement poursuivie en justice en France par les Amis de la Terre France et Sherpa afin de réparer les dommages causés à l’environnement. L’entreprise fait également l’objet d’une enquête du parquet national financier français pour “corruption d’agents publics étrangers” en Afrique. La multinationale a un passé sombre au Gabon, au Pérou et au Guatemala, et est récemment responsable d’une fuite sur un oléoduc au Royaume-Uni.

Greenpeace Afrique réitère sa position en rappelant au gouvernement congolais de renoncer à l’exploitation des combustibles fossiles et se focaliser sur les énergies renouvelables. 

“Si Perenco trouve qu’il n’y a pas assez de pétrole dans le sous-sol congolais, Greenpeace Afrique rappelle à la RDC qu’il y a assez de lumière solaire pour alimenter le pays et mettre fin à la pauvreté énergétique de dizaines de millions de Congolais”, conclut Greenpeace Afrique.

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