Lusaka – 15 octobre 2024 – Greenpeace Afrique a pris part avec un grand enthousiasme à la cinquième édition du Dialogue sur la Protection de l’Environnement (EPD), qui s’est tenu du 9 au 11 octobre 2024 au Centre de conférence international Mulungushi à Lusaka, en Zambie. Cette édition, organisée par le Centre de Justice Environnementale (CEJ) en partenariat avec divers acteurs, poursuit la tradition des années précédentes, en mettant l’accent sur le thème « Renforcer la Législation Environnementale pour des Communautés Prospères ».
Cet événement a rassemblé plus de 500 participants provenant de divers secteurs, incluant des ministères, des organisations de la société civile, des représentants du secteur privé, des agences des Nations unies, des organismes régionaux, des organisations internationales, des dignitaires étrangers, des chefs traditionnels, des groupes communautaires, des organisations religieuses, des dirigeants civils, des experts en droit de l’environnement, des militants de divers pays africains, des universitaires, ainsi que des associations de jeunes et de femmes, sans oublier les membres des médias.
Législation environnementale : Au-delà des acteurs traditionnels
L’initiative EPD 2024 a pour objectif de promouvoir le respect des lois environnementales et les efforts de conservation, tout en stimulant les collaborations avec les entreprises et en soutenant des communautés durables.
En tant qu’acteur majeur de la défense de l’environnement en Afrique et au-delà, Greenpeace Afrique souligne l’importance d’une législation environnementale robuste pour protéger notre planète et permettre aux communautés de s’épanouir face à l’aggravation des défis écologiques.
Durant les sessions de dialogue, les participants ont exploré des discussions cruciales sur la gouvernance environnementale. Parmi les thèmes principaux, on peut noter :
- Le renforcement des partenariats entre entreprises pour la conservation, en intégrant les dimensions environnementales, sociales et économiques.
- La formulation des décisions et des recommandations clés pour améliorer la surveillance environnementale, la conformité et l’application des lois.
- La promotion du développement d’espaces de vie inclusifs et accessibles, favorisant l’équité, la santé et le bien-être des populations vulnérables et marginalisées.
- La conscientisation des acteurs étatiques et non étatiques, y compris le secteur privé, sur les injustices environnementales et leur rôle dans les processus décisionnels relatifs à la protection de l’environnement.
Collaborer pour des solutions durables
Le chemin vers des solutions durables repose sur l’engagement collectif de toutes les parties prenantes présentes à EPD 2024, comme l’a souligné Mme Fadima Cissé, directrice de la communication de Greenpeace Afrique.
« Grâce à la vision et à la détermination de Mme Mwape et de son équipe au Centre pour la Justice Environnementale, nous avons l’opportunité de participer à des discussions essentielles qui nous incitent à explorer des stratégies durables pour la préservation de l’environnement et la défense des droits humains au sein des communautés les plus affectées par l’escalade de la crise climatique », a déclaré Mme Cissé.
« Il est impératif de répondre à la crise climatique actuelle, qui cause des ravages et des souffrances à travers notre continent, sous la forme d’ inondations, de sécheresses et de famines sans précédent », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, Mme Maggie Mwape, directrice exécutive du CEJ, a mis en lumière les défis majeurs auxquels les communautés font face pour documenter ou identifier les violations sur le terrain. Elle considère Greenpeace Afrique comme un partenaire essentiel pour collaborer à sa stratégie des quatre à cinq prochaines années. « Je rêve d’un partenariat durable entre le CEJ et Greenpeace Afrique pour obtenir des résultats concrets. La prochaine édition du Dialogue pour la protection de l’Environnement devrait naître des efforts conjoints de nos deux structures afin d’en amplifier la portée et l’impact », a affirmé Mme Mwape.
De la nécessité d’un cadre mondial équitable
À l’approche de la COP29 qui se déroulera en Azerbaïdjan le mois prochain, il est crucial que les pays industrialisés prennent conscience de leur responsabilité morale. Ils doivent s’engager à établir un cadre de financement climatique qui soit à la fois ambitieux et d’une portée significative, a affirmé Mme Cissé. Ce cadre doit permettre aux nations africaines de déployer des stratégies d’atténuation et d’adaptation, afin d’éviter de nouvelles pertes humaines et matérielles. La crise climatique fragilise nos communautés les plus vulnérables, les privant de leurs terres, de leurs abris et de leur nourriture, a-t-elle ajouté.
Greenpeace Afrique souligne l’impérieuse nécessité de corriger les insuffisances des COP précédentes quant aux défis persistants auxquels l’Afrique fait face, qui ne doivent rien au hasard. Le cadre mondial actuel impose des obstacles structurels majeurs à notre continent, avec un modèle de développement qui favorise les intérêts des multinationales au détriment de nos communautés, qui en subissent les effets néfastes.
Conclusion
En guise de clôture, les parties présentes ont renouvelé leur engagement en faveur du renforcement des réglementations environnementales dans l’ensemble des pays africains. Greenpeace Afrique a réaffirmé son engagement inébranlable à promouvoir des politiques qui protègent tant les populations que la planète, tout en plaidant pour la justice au bénéfice des communautés sur le continent. L’organisation se tient prête à continuer sa coopération avec la société civile et les partenaires gouvernementaux, et compte veiller à ce que les engagements pris lors de ce dialogue se concrétisent par des actions tangibles et efficaces, afin d’améliorer les conditions de vie des communautés les plus vulnérables.
« Il est impératif que les dirigeants africains, lorsqu’ils seront réunis à Baku le mois prochain, définissent un objectif commun et réclament un changement radical des règles de politique environnementale mondiale. Ceux qui polluent, à savoir les multinationales florissantes qui continuent de réaliser des profits scandaleux au détriment de la planète, doivent supporter les coûts de la crise climatique. Greenpeace Afrique, avec le soutien de ses alliés, continuera de se battre pour la justice climatique en Afrique et ailleurs. », a conclu Fadima Cissé.
FIN
Contacts:
Raphaël Mavambu, Media et Communications, [email protected], Greenpeace Afrique
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