Image du site suite au premier éboulement - Crédit, Valdo Siewe
Image du site suite au premier éboulement – Crédit, Valdo Siewe

Yaounde, 7 novembre 2024/Un autre glissement de terrain a eu lieu à la falaise de Dschang, une ville de l’Ouest du Cameroun dans la journée du 5 novembre 2024. 

D’après un communiqué du gouverneur de la région de l’Ouest 4 corps ont déjà été retrouvés et les fouilles sont toujours en cours. Greenpeace adresse ses  condoléances éplorées aux familles durement éprouvées par ce drame. Cet incident vient s’ajouter  à la longue liste longue d’éboulements que le Cameroun a malheureusement connus ces dernières années. 

Stella Tchoukep, chargée de la Campagne forêt chez Greenpeace Afrique a déclaré

Il est  tout à fait possible d’anticiper les catastrophes naturelles afin de réduire leurs impacts et de protéger les vies humaines. Une des solutions  consiste à accepter l’existence des phénomènes liés au changement climatique et à les intégrer systématiquement  comme facteurs déterminants  dans les stratégies de prévention et de gestion des catastrophes naturelles au Cameroun. Les changements climatiques ne sont pas une simple théorie, ils sont une réalité à laquelle nous devons répondre par des actions concrètes.

D’après le Dr. Asong F, Zisuh, enseignant chercheur à l’Université de Buea et membre du Mouvement pour la Justice Climatique, les glissements de terrain sont majoritairement liés à la forte pluviométrie. 

L’effondrement d’une pente peut être attribué au fait que les forces qui poussent les matériaux vers le bas surpassent celles qui tentent de les maintenir en place. Les précipitations exceptionnelles et inhabituelles, qui se prolongent jusqu’aux mois de la saison sèche (d’octobre à mars), augmentent la teneur en eau et, par conséquent, le poids des sols le long des pentes. Cela provoque un mouvement de glissement des matériaux vers le bas, principalement sous l’effet de la gravité. 

La gestion des conséquences des catastrophes naturelles nécessite la mise en œuvre de mesures de sécurité rigoureuses. 

“Lorsque l’incident s’est produit, avec des civils et des véhicules à proximité, il était crucial de délimiter la zone et de prendre en compte la possibilité d’une réplique, surtout en raison des vibrations des engins présents sur le site, qui étaient suffisantes pour déplacer davantage la terre déjà instable” souligne Stella Tchoukep.

De manière générale, pour endiguer ce problème, la préservation des forêts et le passage des énergies fossiles aux énergies vertes restent des moyens-clé en raison du lien entre les dérèglement climatique et de tels incidents. “ La COP 29 qui se déroule en ce moment est la plateforme idéale pour adresser ces questions brûlantes en toute transparence” affirme le Dr. Asong F, Zisuh. 

“Les discussions de cette COP29 doivent mettre l’accent sur la finance climatique car la prévention et la gestion des catastrophes naturelles, liées aux changement climatique requiert des fonds importants dont les pays les plus vulnérables, comme ceux du Bassin du Congo ne disposent pas” conclut Stella Tchoukep.

Luchelle Feukeng
Chargée de la Communication et du Storytelling, Greenpeace Afrique
Email : [email protected]
Téléphone: : +237 656 46 35 45 (WhatsApp)
Greenpeace Africa Newsdesk: [email protected] 

Stella Tchoukep
Chargée de campagne forêt Bassin du Congo, Greenpeace Afrique
Email: [email protected]
Téléphone:+237 694590679