Johannesburg, 28 septembre 2020 – Le week-end dernier, les médias mauriciens ont rapporté que le laboratoire mauricien Forensic Science Laboratory a découvert des traces d’hydrocarbures lors de l’autopsie d’une dauphin d’Électre femelle en gestation, autopsie conduite dans le but de déterminer la cause de la mort de 50 baleines et dauphins. Le gouvernement mauricien déclare que le laboratoire n’a pas divulgué ses conclusions, mais ne fournit aucune autre information.

« Nous ne saurons jamais s’il faut tenir quelqu’un responsable de la mort de ces 50 baleines et dauphins sans informations publiques et détaillées. Au lieu de gagner du temps et d’endormir le public, les autorités mauriciennes devraient gagner sa confiance en révélant tout ce qu’elles savent. », a commenté Happy Khambule, coordinateur des campagnes Climat et Énergie de Greenpeace Afrique.

Le 24 août, Greenpeace et l’ONG mauricienne de défense des droits humains Dis Moi ont envoyé une lettre conjointe au gouvernement de Maurice, exigeant une enquête publique et indépendante. Aucune réponse n’ayant été donnée par les autorités mauriciennes, une deuxième lettre a été envoyée le 14 septembre.

«La plus grande catastrophe de l’histoire de notre île est gérée avec des standards de transparence douteux. Les autorités mauriciennes n’ont pas le droit de garder le silence. Au lieu de rumeurs, les détails des autopsies doivent être rendus publics, comme toutes les autres mesures prises par le Gouvernement mauricien et les agences des Nations unies sur l’île. » a déclaré Vijay Naraidoo, co-directeur de Dis Moi.

Il y a deux mois, le vraquier japonais MV Wakashio s’est échoué au large du sud de l’île Maurice, déversant plus de 1000 tonnes de fioul lourd dans l’océan. Le 24 août dernier, l’avant du navire Wakashio a été délibérément coulé, au mépris des avertissements de Greenpeace et d’autres organisations. Après le naufrage du navire, 50 baleines et dauphins se sont échoués, morts ou malades, sur des plages au Sud-Est de l’île. Depuis, au moins trois marins sont morts après que leur remorqueur ait été troué et coulé alors qu’il remorquait une barge utilisée pour récupérer le pétrole de la marée noire. Ces récents évènements, décriés par Greenpeace et d’autres, ont provoqué une indignation sans précédent parmi les Mauriciens. Pourtant, aucune information n’a été communiquée pour confirmer ou réfuter l’existence de liens entre ces morts, la marée noire et la submersion de l’avant du navire Wakashio.

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