Johannesburg, 30 juin 2021 – Aujourd’hui, Greenpeace Afrique et ses partenaires de #BreakFreeFromPlastic ont lancé une campagne exhortant le Département des forêts, de la pêche et de l’environnement (DFPE) à reconsidérer sa position sur un nouveau traité mondial sur les plastiques et à s’engager publiquement à le soutenir. 

La semaine dernière, le journal en ligne Mail & Guardian a révélé le projet du DFPE de suggérer au pays de voter contre une proposition de traité mondial sur les plastiques lors d’une réunion ministérielle qui se tiendra en septembre[1]. Les documents divulgués indiquent les intentions de l’Afrique du Sud de capitaliser sur la crise de la pollution plastique en important des déchets plastiques à des fins lucratives. La DFPE est parvenue à cette position après avoir consulté uniquement des groupes d’intérêts commerciaux. 

Chaque année, l’Afrique du Sud déverse 79 000 tonnes de déchets plastiques dans les océans et les cours d’eau. Selon un récent rapport des Nations unies, les personnes les plus vulnérables de la société sont les plus touchées par la crise du plastique[3]. En rejetant le nouveau traité mondial sur les plastiques, le DFPE manque à son mandat de protéger le droit constitutionnel des Sud-Africains à un environnement sain en continuant de favoriser une industrie toxique.

Angelo Louw, responsable panafricain du projet plastique pour Greenpeace Afrique, a déclaré : 

“Le gouvernement sait que l’Afrique du Sud est le 11e plus grand contrevenant du continent en termes de fuite de plastique dans l’océan. Le fait qu’il rejette encore un traité destiné à remédier à cette situation montre son mépris pour les droits environnementaux du pays.” 

Le commerce des déchets plastiques fait de plus en plus l’objet d’une surveillance internationale, notamment en raison de son impact sur les communautés marginalisées[3]. Pourtant, dans des interviews accordées aux médias la semaine dernière, Albi Modise, porte-parole du DFPE, a admis que le document avait été rédigé par des fonctionnaires du ministère. Il a également indiqué qu’il existe déjà des processus d’approbation permettant aux entreprises de demander des licences pour le commerce des déchets plastiques en Afrique du Sud.” 

Niven Reddy, coordinateur régional africain de #BreakFreeFromPlastic, a déclaré :

“Si le gouvernement sud-africain manque d’ambition dans ses politiques concernant le plastique au niveau national, il n’est pas surprenant qu’il envisage d’adopter une position faible face à la poussée mondiale pour faire face à la crise du plastique.”

“L’Afrique du Sud ne doit vraiment pas saper les positions plus ambitieuses avancées par d’autres gouvernements africains pour tenter de réduire la pollution plastique. Des pays comme le Ghana et le Sénégal sont beaucoup plus progressistes à l’égard de l’idée d’un traité sur le plastique. Ils devraient apprendre de ces gouvernements, et ne pas essayer de faire dérailler leurs efforts.”

La coalition #BreakFreeFromPlastic demande à tous les Sud-Africains de soutenir leur appel au gouvernement en signant la pétition ici

FIN

Note de l’éditeur 

1] La pétition est disponible ici.

2] Le document qui a fait l’objet de la fuite peut être consulté ici.

3] Le rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement sur l’injustice environnementale causée par le plastique peut être consulté ici.

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Chris Vlavianos
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