Bonn, le 12 novembre 2017: Nous sommes alarmés alors qu’au moment où il prend la parole à la COP23 au nom de la Coalition des Nations des Forêts tropicales humides (Coalition for Rainforest Nations), le gouvernement de la RDC s’est réuni à Kinshasa le 10 novembre pour lancer un processus qui conduirait à la destruction de vastes zones de la forêt congolaise, en violation de sa propre loi forestière et d’un décret présidentiel.

La réunion, convoquée par le Ministère congolais de l’Environnement et du Développement durable, a considéré la levée du moratoire national sur l’attribution de nouvelles concessions forestières industrielles qui, instauré depuis des années, limite le développement de l’industrie chaotique et souvent illégale que représente l’exploitation forestière congolaise. Ce moratoire de longue date a contribué à maintenir les forêts relativement intactes.

Une expansion de l’exploitation industrielle en conséquence de la levée du moratoire provoquerait un raz de marée de destruction environnementale, d’abus sociaux et de corruption dans la deuxième plus grande forêt tropicale du monde.

Cela entraînerait également une augmentation significative des émissions de carbone, y compris provenant d’importantes tourbières récemment découvertes, qui reposent sous de larges zones de la forêt de la RDC.

Dans ce contexte, les efforts fournis par la communauté internationale visant à l’amélioration de la gouvernance forestière en RDC, à travers la collaboration et le financement du gouvernement congolais pour protéger ses forêts et ses tourbières, seraient discrédités, au même titre que le leadership de la RDC pour la Coalition des Nations des Forêts tropicales humides.

Nous appelons le gouvernement de la RDC à renoncer à son projet de lever le moratoire sur l’exploitation industrielle des forêts, à déclarer le maintien du moratoire et à annuler et publier les informations relatives à tout accord passé avec des sociétés visant l’allocation de nouvelles concessions. Nous encourageons la communauté internationale à soutenir le gouvernement de la RDC pour l’annulation immédiate des cinq millions d’hectares de concessions forestières qui opèrent actuellement dans le pays sans plan de gestion, et sont donc en situation d’illégalité.

Pour tout renseignement et entretien, veuillez contacter:

A Bonn:
Lars Løvold, Directeur, Rainforest Foundation Norway: [email protected] +47 481 88 148

Victorine Che Thoener, Chef de Projet Campagne Forêt du Congo, Greenpeace: [email protected]

En DRC:
Jean-Marie Nkanda,  Coordinateur par intérim, Réseau des Ressources Naturelles :  [email protected] +243998316349

Au Royaume-Uni:
Simon Counsell, Directeur Exécutif, Rainforest Foundation UK:  [email protected]  +44 (0)7949559969

Jo Blackman, Responsable de Campagne, Global Witness: [email protected] +44 (0)7912 517 126