Mintom, le 31 mars 2019 – Les parties prenantes du secteur forestier se sont engagées à consulter le peuple Baka sur tous les projets de développement susceptibles d’avoir une impact sur leur vie. Cet engagement a été pris alors que des centaines de personnes s’étaient rassemblées pour célébrer le festival culturel Baka du 25 au 31 mars. Le festival, avec comme  thème «BAKA DREAM DAYS», a été commémoré cette année sur «Décentralisation et gestion durable de la biodiversité dans le bassin du Congo: la place des peuples autochtones».

Sous le concept «Ma forêt ma vie», les peuples autochtones ont exposé au grand public le musée vivant Baka, les danses traditionnelles et le patrimoine culturel. Une table ronde animée entre les peuples autochtones, Greenpeace Afrique, le personnel de Sudcam et les médias, a été consacrée à l’impact des projets de développement et à la nécessité de faire participer les peuples autochtones vivant autour du projet Sudcam. L’initiative visant à mobiliser  le grand public à la richesse culturelle des peuples autochtones est une campagne de sensibilisation interactive menée par Greenpeace Africa, APIFED et les communautés Baka, ceci dans le but de mettre en évidence la relation symbiotique entre le peuple Baka et la forêt.

«Nous voulons utiliser ce festival culturel pour parler de notre existence et des problèmes auxquels nous sommes confrontés en tant que peuple Baka. Nous appelons le gouvernement camerounais à  reconnaître officiellement nos chefs et à nous apporter un soutien administratif pour sécuriser nos 60 000 hectares de terres forestières. Cette étendue comprendra une forêt communautaire et le musée vivant du peuple Baka d’Assok », a déclaré Sa Majesté Abila Bienvenue, chef de la communauté Baka d’Assok.

La forêt joue un rôle important dans la régulation du climat mondial  au profit de l’ensemble de la biosphère. Cependant, notre forêt et les communautés autochtones qui y vivent  et qui dépendent d’elle sont menacées par la déforestation alarmante et l’accaparement des terres, ce qui détruit les moyens de subsistance des communautés autochtones.

«Les activités menées avec nos partenaires et les communautés Baka montrent la place importante des populations autochtones dans la protection de la forêt et de sa biodiversité. Comme illustré   par la communauté, la protection de la forêt fait partie de leur culture et de leur mode de vie.

Nous appelons les autorités gouvernementales à garantir le respect des droits coutumiers des peuples autochtones en les associant activement aux processus en cours de réforme du régime foncier et de révision de l’aménagement du territoire. Le lien intrinsèque entre les Baka et leurs forêts les obligent à être considérés comme des partenaires égaux dans la gestion des forêts. Cela aidera le peuple Baka à mieux défendre ses droits vis-à-vis des projets de développement », a déclaré Sylvie Djacbou, responsable de la campagne Forêt de Greenpeace Africa .

Les Baka utilisent la culture et la promotion d’un musée vivant comme moyen de protection de la forêt. Cela augmentera l’attrait touristique de la région et contribuera grandement au développement économique de la région du Sud tout en préservant sa culture. Les responsables gouvernementaux devraient voir cela comme une opportunité. Il est urgent que le gouvernement camerounais adopte et applique des règlements qui protègent la forêt et accordent des droits fonciers aux peuples autochtones Baka.

Contact média:

Nchemty Metimi Ozongashu, Forest Communications Officer – Greenpeace Afrique, [email protected], (+237) 677-345-612

Sylvie Djacbou Deugoue, Responsable de la campagne forestière – Greenpeace Africa, [email protected], (+237) 652-233-542